Pilote Alfa avant d’en devenir le directeur sportif, il crée parallèlement sa propre structure le 1er décembre 1929, ‘la Scuderia Ferrari’ à Modène. Le cheval cabré fait son apparition sur les carrosseries en 1931.
En 1932, c’est la naissance de son fils Dino, il arrête le pilotage pour se concentrer sur la préparation et le développement des voitures.
En 1938, sa structure est absorbée par Alfa Corse, le département compétition d’Alfa. En désaccord avec la direction, Enzo Ferrari quitte le constructeur pour ouvrir un atelier de fabrication à Modène : Auto Avio Construzioni. Une clause l’empêche toutefois de concurrencer son ancien employeur sur les circuits avec ses propres voitures pour une durée de 4 ans.
En 1940, il produit deux 815 (8 cylindres, 15 litres) à partir d’éléments Fiat.
1943 marque le retour de l’entreprise à Maranello.
A la fin de la guerre, ses engagements avec Alfa ayant expirés, l’Ingegnere commence la construction d'une nouvelle voiture. Epaulé par Luigi Bazzi (chef ingénieur) et Giocchino Colombo (ingénieur motoriste), le modèle est présenté en 1947. Le moteur est un 12 cylindres, de 1,5 litres. La cylindrée unitaire est de 125 cm3, c’est la Ferrari 125.
La première victoire de Ferrari a lieu le 25 mai 1947, sur le circuit de Rome, avec comme vainqueur le pilote Cortese, au volant d’une Ferrari 125 S.
La cylindrée du moteur sera ensuite augmentée à 1995 cm3, soit une cylindrée unitaire de 166 cm3. La Ferrari 166 est née.
(Source photo Makoto Ouchi)
En 1948, la 166 remporte la célèbre Targa Florio et les fameux Mille Miglia. Le 12 septembre 1948, Luigi Chinetti et Perter Mitchell-Thompson (Lord Selsdon) remportent les 12 heures de Paris avec une 166 Spider Corsa. Cette victoire acquise devant les grosses Delage, Delahaye et autres Talbot les incitent à s’engager aux 24 heures du Mans renaissants.
En novembre 1948, Ferrari présente au Salon de Turin la Ferrari 166 et sa version sport la 166 MM (MM pour Mille Miglia), destinée à la compétition. Sa carrosserie en panneaux d’aluminium a été dessinée et réalisée par Carrozzeria Touring de Milan. (Pour replacer dans le contexte, 1948, c’est l’année de la présentation de la Citroen 2CV).
Séduit par la modernité de cette voiture de sport, Luigi Chinetti deviendra importateur Ferrari pour les Etats Unis.
Le Mans, 25 et 26 juin 1949
Face aux grosses Delahaye 3,5 L et aux Delage 3 L dont la conception remonte avant la guerre, les débutantes Ferrari paraissent bien plus modernes, mais aussi bien frêles.
L’équipage vainqueur aux 12 heures de Paris (chinetti/Thompson) partage l’une des 166. Sur la seconde Ferrari 166, le Manceau Jean Lucas (futur co-fondateur de Sport Auto) fait équipe avec le banquier Pierre Louis-Dreyfus (2eme en 1935).
Les Delahaye dominent puis Lucas prend la tête à la nuit tombante. Hélas, Dreyfus sort de la piste. A minuit, Luigi Chinetti prend la tête et va la garder définitivement.
Le succès de Chinetti (déjà vainqueur en 1932 et 1934), est d’autant plus marquant qu’il a mené la n°22… vingt-deux heures durant. C’est son 3eme succès au Mans. Pour Ferrari, première participation, première victoire, c’est le début d’une longue et fructueuse histoire avec Le Mans….
24 Heures du Mans 1949
22 166 MM Chinetti - Seldson 1er
23 166 MM Lucas - Ferret Abandon (accident)
Ferrari remporte les 24 heures du Mans 1949 avec Luigi Chinetti et Lord Selsdon, à la moyenne de 132,42 km/h.
Moteur |
12 cylindres en V à 60 degrés |
Cylindrée |
1995 cm3 |
Puissance |
150 ch |
Boîte de vitesses |
Ferrari à 5 rapports |
Poids |
800 kg |
Vitesse maxi |
de l’ordre de 220 km/h |