La victoire était en vue mais la rupture d'un boulon de vilebrequin en décida autrement. Nombreux sont ceux qui ont reproché à Pierre Levegh d'avoir trop présumé de ses forces.
"Personne n'a compris que lorque je descendais de la voiture, je n'étais pas fatigué. Je suis toujours resté lucide".
Durant 22 heures 40, Pierre Levegh n'a bu que de l'eau, sucé une moitié d'orange et pris deux comprimés pour lutter contre le sommeil.
Mais pourquoi Pierre Levegh n'a-t-il pas cédé le volant à son coéquipier Pierre Marchand ?
"D'abord, je dois mettre les choses au point. Je voulais être le maître de la voiture que j'avais engagée à mes frais et faire la course tout seul, je m'en sentais capable, Marchand le savait"
"A partir de quatre heures du matin,, je me suis trouvé devant de trop grandes responsabilité. J'étais en tête et j'avais à défendre non seulement le prestige national mais aussi la réputation de Talbot. Je me sentais bien et je savais que j'allais plus vite que les allemands. S'il fallait refaire la course, je ferais à nouveau ce que j'ai fait".
L'abandon de la Talbot laissa le champ libre à la Mercedes 300 SL de Fritz Riess et Hermann Lang qui remporta les 24 heures du Mans 1952. L'exploit de Levegh fût remarqué par l'écurie allemande et sera un des éléments déterminents de son recrutement pour la course de 1955.