Une arrivée jugée ex-aequo aux 24 heures du Mans, est-ce possible ?
Bien avant Ford, Porsche avait imaginé ce scénario lors des 24h du Mans 1953. Les commissaires sportifs décidèrent de classer les deux voitures ex-aequo.
Au lendemain des 24 heures du Mans 1953, M. von Hanstein, Directeur du service des courses de Porsche, montrait une mine un peu désabusée.
Non pas parce que deux de ses voitures avaient dû abandonner : Il était consolé par le fait que les deux Porsche restantes avaient pris les deux premières places du classement des catégories 1.100 cmc à 1.500 cmc.Non ! M. von Hanstein regréttait que ses voitures avait tout fait pour arriver à ce résultat.
"Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi il y a une différence de 2 kilomètres au classement puisqu'elles sont arrivées ensemble" disait-il.
Il n'y a effectivement pas deux kilomètres d'écart. 5 à 6 mètres semble plus proche de la réalité.
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Il devait être rapidement rassuré puisque aux premières heures de la matinée du lundi 15 juin 1953, les commissaires sportifs en vérifiant les chiffres du chronométrage et l'addition des temps décidèrent de classer les deux voitures ex-aequo.
Après les vérifications d'usage, plusieurs modifications ont été apportées au classement des 24 heures du Mans 1953.
Au classement, les deux Porsche de von Frankenberg-Paul Frère et Glöcker-Herrmann sont classées ex-aequo avec 3.332 km 650, moyenne 138.818 km/h
A l'indice, elles sont ex-aequo également avec 1,777. Dans ce même classement, une autre rectification a été apportée. Elle concerne la Jaguar de Rolt-Hamilton qui devient 3ème avec l'indice 1,307 tandis que la Gordini de Trintignant-Schell passe en 4ème position avec l'indice 1,301.
Au lendemain de la course, la totalité des journaux ont publié un classement qui sera ensuite rectifié. La plupart des revues et publications éditées depuis ont repris maladroitement ce classement initial sans tenir compte de la rectification des organisateurs.
Porsche utilisera cette arrivée ex-aequo dans une affiche publicitaire.
Bibliographie
Journal l'Equipe du 16 Juin 1953 / Archives René Bozec
