Le Mans, 18 et 19 juin 1983
La grande question est « Qui va pouvoir lutter avec Porsche ? » En 1982, avec la généralisation des groupes C, Porsche, contrairement à ses concurrents avait présenté une nouvelle voiture rapide et surtout fiable.
Faute d’opposition réelle, les 956 n’avaient pas eu à forcer puisqu’elles trustèrent les 3 premières places. Si les Porsche semblent archi favorites, on attend une belle lutte avec les Lancia et Rondeau, et pourquoi pas une surprise. La restriction de carburant fixée à 2600L pour boucler les 24 heures n’avait pas eu d’effet sur les performances.
La règlementation
Groupe C
Les Groupe C pèsent 40 kg de moins qu’en 1982.
800 kg – 2600 L de carburant – Réservoir de 100L
Groupe C Junior
700 Kg – 1350 L de carburant – Réservoir de 85L
Groupe B
1100 Kg pour les BMW, 1230 Kg pour les Porsche
Nouveauté 1983
4 heures d’essais le mercredi, 4 heures d’essais le jeudi.
La mise en place sur la grille de départ se fait après avoir réalisé un tour de circuit.
Le Plateau
Les forfaits de dernières minutes
La Cheetah, la Ferrari Boxer groupe C du Nart, la Tiga, la 2eme Cougar et la 2eme Grid renoncent en dernière minute. Alan Jones qui devait piloter la CK5 Kremer ne fera pas le déplacement non plus, il est aurait sans doute préféré piloté une 962.
Porsche
Grandissime favori, sur les 39 groupe C présentes, 11 sont des 956.
Porsche 956 officielles
3 voitures officielles dotées d’un nouveau system Bosch Motronic qui devrait leur permettre d’optimiser la consommation. Concernant les pneumatiques, Dunlop a mis au point pour un système anti-déjantage nommé ‘Denloc’. Le pneu reste solidaire de la jante, ce qui autorise une rentrée au stand à vitesse réduite après une crevaison.
956 privées
Porsche a vendu une dizaine de châssis 956 version 1982 à des équipes privées (Joest, Lloyd, Kremer, Fitzpatrick...). Le prix du châssis est de 265 000 $US.
Elles sont les principales concurrentes de l'usine en championnat, raflant même la victoire à Monza et passant tout près à Silverstone.
Joest
956 aux couleurs Marlboro pour Wollek/Ludwig/Johansson. Opéré une semaine plus tôt d’une hernie discale, Bob Wollek n’est pas au mieux de sa forme. Mais l’Alsacien est solide, s’imposer devant la 956 usine de Jacky Ickx reste son objectif. L’écurie Joest aligne une seconde 956 aux couleurs Newman conduite par Merl Schickentanz et DeNarvaez (CO)
936 J Joest aux couleurs Belga
Châssis tubulaire dérivé de la 936, doté du moteur 2,6 L.
Kremer
target="_blank" title="24h lemans 1983 kremer Andretti alliot">Mario Andretti et son fils Michael partagent le volant de la 956 Kremer aux couleurs Kenwood avec Philippe Alliot.
CK5 Kremer - Deux voitures assez similaires à la 936 Joest, elles s’en différencient par une aérodynamique plus travaillée et l’adoption d’un moteur 3L.
Les 956 des écuries Lloyd, Fitzpatrick et Obermaier figurent elles aussi parmi les prétendantes sérieuses à la victoire.
Lancia
target="_blank" title="24h lemans 1983 lancia">Les trois nouvelles LC2/83 sont dotées d’un châssis monocoque dernier cri dessiné par Dallara. Le moteur est un V8 Ferrari Turbo bagdé Lancia. Si la performance ne fait aucun doute, (crédité du meilleur temps en course à Silverstone), la grande interrogation reste la fiabilité de la belle Italienne sur 2 tours d’horloge. Alboreto/Fabi/Nannini, Ghinzani/Heyer et Barilla/Andruet seront-ils à l’arrivée ?
Ford Rondeau
Jean Rondeau engage trois M482 à effet de sol grâce au soutien financier des concessionnaires Ford France ainsi qu’une 379C aux couleurs Malardeau. Le moteur est un Cosworth DFL 8 cylindres 3.9L. La version Turbo initialement prévue n’est pas retenue. Le moral est au beau fixe et l’optimisme règne. L’équipage de pointe est formé d’Henri Pescarolo et du Belge Thierry Boutsen.
3 autres Rondeau privées aux ambitions moins élevées seront également sur la grille.
WM
Malgré des soucis pour boucler le budget, deux voitures sont alignées : Pignard, Raulet, Servanin sur la 9 et Dorchy, Couderc, Fabre sur la 10. Le V6 turbo de 2849 cc.délivre un peu plus de 550 ch. Si la fiabilité est au rendez-vous, les WM peuvent venir taquiner les allemandes.
Sauber C7 BMW
L’écurie suisse a remplacé la mécanique Ford par un moteur BMW 3.5L.
Cougar
Sur le plan financier, les caisses sont vides et un fournisseur a même voulu saisir la voiture. Pour l’équipe d’Yves Courage, l’objectif est de terminer l’épreuve. Michelin remplace Dunlop.
Le Pesage
L’éternel jeu du chat et de la souris. Des 956 trop longues de 2 cms, des ouvertures pour que le pilote puisse passer ses jambes de 700 cm2 au lieu de 750 sur les 956/82 …etc… Finalement tous seront autorisés à prendre part à la course.
Les essais
Jacky Ickx réalise d’entrée un tour canon en 3.20.71, soit un gain de presque 8 secondes par rapport à 1982 (3.28.4). Sa performance ne s’arrête pas là, puisque équipé de pneus tendres il pulvérise ensuite le record de la piste en 3.16.56, soit 4 secondes de mieux que la fabuleuse 917. Une moyenne record de près de 250km/h !!! La 956 no de Jochen Mass et la Lancia de Ghinzani figurent sur le haut de la grille provisoire. Dans le clan des 956 Privées, Andretti réalise le meilleur temps de la soirée. Une casse moteur sur la Porsche officielle no3 viendra rappeler que même les mécaniques les mieux préparées ne sont pas infaillibles.
Jeudi, Michele Alboreto réalise le 2eme temps, mais les 956 monopolisent le haut de la grille. 12 Porsches et 2 Lancia sur les sept premières lignes. Déception chez Rondeau puisque Thierry Boutsen n’a réalisé qu’un temps de 3.36.06 près de 15 secondes derrière son compatriote Monsieur Le Mans. Chez WM, 3.36.37.
A noter qu’une 4eme Porsche usine portant le no 33 et devant servir au tournage d’un film ne prendra finalement pas le départ.
|
Voitures |
No |
Temps |
Equipages |
|
1 |
Porsche 956 |
1 |
3.16.56 |
Ickx |
Bell |
2 |
Lancia LC2/83 |
4 |
3.20.79 |
Alboreto |
Fabi/Nannini |
3 |
Porsche 956 |
2 |
3.20.98 |
Mass |
Bellof |
4 |
Lancia LC2/83 |
5 |
3.21.31 |
Ghinzani |
Heyer |
5 |
Porsche 956 |
8 |
3.23.75 |
Ludwig |
Johansson/Wollek |
6 |
Porsche 956 |
14 |
3.27.48 |
Palmer |
Lammers/Lloyd |
7 |
Porsche 956 |
3 |
3.28.36 |
Schuppan |
Haywood/Holbert |
8 |
Porsche 956 |
21 |
3.28.89 |
Andretti Mario |
Alliot/Andretti |
9 |
Porsche 956 |
12 |
3.29.48 |
Merl |
Schikentanz/De Narvaez |
10 |
Porsche 956 |
16 |
3.29.98 |
Fitzpatrick |
Edwards/Keegan |
La Course
A l’image des éditions 1970 ou 1971, la victoire devrait se jouer entre les équipages Porsche. La lutte promet d’être serrée, l’écurie officielle avec son nouveau boitier électronique possède avantage en consommation.
16h00, le départ est donné. Au 1er passage, Jochen Mass passe devant Ickx, Lammers, Ludwig, Alboreto, Schuppan, Merl, Andretti, Fitzpatrick, Ghinzani et Nannini. La WM de Dorchy en raison d’une fuite d’huile au moment du départ prend la piste.
Lors du 2eme tour, Jochen Mass aborde le freinage de Mulsanne avec toute une meute à ses trousses. Jacky Ickx et Jan Lammers sur la 956 aux couleurs Canon sont en 2eme et 3eme position, mais le pilote hollandais loupe son freinage. Voulant éviter de percuter la Porsche usine, il se déporte sur le bas-côté gauche de la piste, mais effleure la Porsche de Jacky. Privé d’adhérence, il l’a percute sur le côté. Jan Lammers terminera dans l’échappatoire, quand à Jacky, il partira malgré lui en tête à queue. Cet évènement de course aura de lourdes conséquences par la suite.
Les deux pilotes repassent par les stands, une minute 40 pour changer le capot de Jacky Ickx et 2 minutes 50 pour Jan Lammers.
Philippe Streif rentre également au stand dés le 4eme tour victime d’une fuite d’huile qui l’immobilisera une quarantaine de minutes. La Lancia de Michele Alborero roule au ralenti vers le stand et on suspecte l’alimentation.
La Rondeau M482 monte aux avants postes tout comme Jacky Ickx, l’habitué des remontées fantastiques.
17h |
Voitures |
No |
Equipages |
Ecarts |
1 |
Porsche 956 |
2 |
Mass/Bellof |
|
2 |
Porsche 956 |
3 |
Haywood/Holbert/Schupann |
|
3 |
Porsche 956 |
8 |
Ludwig/Johansson/Wollek |
1 tour |
4 |
Porsche 956 |
21 |
Alliot/Andretti/Andretti |
|
5 |
Rondeau M482 |
26 |
Rondeau/Ferté |
|
6 |
Porsche 956 |
16 |
Fitzpatrick/Hobbs/Quester |
|
7 |
Porsche 956 |
12 |
Merl/Schikentanz/De Narvaez |
|
8 |
Lancia LC2/83 |
5 |
Ghinzani/Heyer |
|
9 |
Porsche 956 |
1 |
Ickx/Bell |
|
10 |
Lancia LC2/83 |
6 |
Andruet/Nannini/Barilla |
|
Pour l’écurie Rondeau, les soucis s’accumulent. Abandon pour Lapeyre/Cudini/Snobeck sur casse moteur. Les Rondeau de Herregods/witmeur et Jausseau/Streiff sont arrêtées sur la piste, tandis que celle de Pescarolo/Boutsen à des soucis d’allumage. Chez Lancia, le mal qui avait handicapé Alboreto en début de course se reproduit à l’identique sur celle de Ghinzani. Abandon également pour les CK5 et la 936 Joest. Les Porsche 956 n’ont plus d’adversaires.
20h00, Dix Porsche 956 aux 10 premières places après 4 heures de course. L’équipage Jacky Ickx/Derek Bell est désormais 4eme ayant profité de la perte d’une vitre sur la 956 Joest de Wollek. Un Bob Wollek malchanceux, un Jacky Ickx retardé qui remonte comme une fusée, c’est un remake d’un épisode déjà vu dans l’histoire Mancelle. Devant, la Porsche 3 prend la tête de la course.
0h |
Voitures |
No |
Equipages |
Ecarts |
1 |
Porsche 956 |
3 |
Haywood/Holbert/Schupann |
|
2 |
Porsche 956 |
2 |
Mass/Bellof |
1 tour |
3 |
Porsche 956 |
1 |
Ickx/Bell |
|
4 |
Porsche 956 |
16 |
Fitzpatrick/Hobbs/Quester |
3 tours |
5 |
Porsche 956 |
21 |
Alliot/Andretti/Andretti |
|
6 |
Porsche 956 |
12 |
Merl/Schikentanz/De Narvaez |
4 tours |
7 |
Porsche 956 |
16 |
Edwards/Keagan |
|
8 |
Porsche 956 |
18 |
Plankerhorm/Lässig/Wilson |
5 tours |
9 |
Porsche 956 |
8 |
Ludwig/Johansson/Wollek |
|
10 |
Porsche 956 |
14 |
Palmer/Lammers/LLoyd |
8 tours |
Mass / Bellof vont connaitre des problèmes d’injection. Après 30 minutes d’arrêt, la Porsche reprendra la piste en 9eme position. Ickx et Bell sont désormais seconds dans le même tour que les leaders et remontent irrésistiblement sur eux. Fait exceptionnel avec la présence de deux non Porsche dans le top dix.
4h |
Voitures |
No |
Equipages |
Ecarts |
1 |
Porsche 956 |
3 |
Haywood/Holbert/Schupann |
|
2 |
Porsche 956 |
1 |
Ickx/Bell |
1 tour |
3 |
Porsche 956 |
21 |
Alliot/Andretti/Andretti |
3 tours |
4 |
Porsche 956 |
8 |
Ludwig/Johansson/Wollek |
6 tours |
5 |
Porsche 956 |
12 |
Merl/Schikentanz/De Narvaez |
|
6 |
Porsche 956 |
16 |
Edwards/Keagan |
7 tours |
7 |
Porsche 956 |
2 |
Mass/Bellof |
12 tours |
8 |
Porsche 956 |
18 |
Plankerhorm/Lässig/Wilson |
|
9 |
Sauber C7 |
46 |
Garcia/Naon/Montoya |
15 tours |
10 |
Rondeau |
24 |
Pescarolo/Boutsen |
18 tours |
Pour Rondeau, c’est le naufrage total. Les voitures de Vic Elford et de Pescarolo abandonnent. Chez Lancia, la situation est similaire, Andruet/Nannini comme Cooke/Adams abandonnent également
Après avoir cravaché toute la nuit, le duo Ickx/Bell prend la tête de la course avant de devoir ravitailler. Hélas, alors qu’elle fonctionnait comme une horloge, la Porsche no 1 avec Derek Bell au volant tombe en panne d’allumage près de Mulsanne. Après 20 minutes de mécanique, la 956 redémarre enfin et parvient à rentrer au stand. Le remplacement du boitier électronique coute 10 minutes supplémentaires. Jacky Ickx reprend le volant avec le couteau entre les dents. Il est retombé en 3eme position, à 1 tour d’Andretti et à 4 tours de la Porsche no 3. Jacky Ickx, égal à lui-même, c'est-à-dire grandiose, va alors multiplier les temps canons.
Le moteur de la Porsche officielle no 2 ne tourne pas rond, la voiture sombre au classement
10h |
Voitures |
No |
Equipages |
Ecarts |
1 |
Porsche 956 |
3 |
Haywood/Holbert/Schupann |
|
2 |
Porsche 956 |
21 |
Alliot/Andretti/Andretti |
3 tours |
3 |
Porsche 956 |
1 |
Ickx/Bell |
4 tours |
4 |
Porsche 956 |
8 |
Ludwig/Johansson/Wollek |
5 tours |
5 |
Porsche 956 |
16 |
Edwards/Keagan |
8 tours |
6 |
Porsche 956 |
12 |
Merl/Schikentanz/De Narvaez |
|
7 |
Porsche 956 |
2 |
Mass/Bellof |
22 tours |
8 |
Porsche 956 |
18 |
Plankerhorm/Lässig/Wilson |
23 tours |
9 |
Sauber C7 |
46 |
Garcia/Naon/Montoya |
25 tours |
10 |
Porsche 956 |
14 |
Palmer/Lammers/LLoyd |
30 tours |
La Porsche de Mass/Bellof est à l’agonie, elle abandonne, victime de son moteur.
La Porsche 21 aux couleurs Kenwood va devoir abdiquer dans la lutte contre la Porsche officielle no 1. Contraint d’économiser le carburant sous peine de tomber en panne sèche avant l’arrivée, Andretti/Alliot se fait dévorer par la fusée Ickx/Bell.
En vue de l’arrivée, la consommation devient un paramètre supplémentaire. Victime de la rupture d’un triangle de suspension, Klauss Ludwig au volant de la Porsche 956 aux couleurs Marlboro sort au tertre rouge. La réparation coutera près de 50 minutes, et pour Bob la poisse, c’est malheureusement l’adieu au podium.
Au rythme régulier de 5 à 6 secondes par tour, la Porsche n°1 fond lentement mais surement sur la Porsche n°3.
11h30, 7 minutes 20 séparent la Porsche no 3 de tête et la Porsche no 1.
13h50 nouveau rebondissement avec la rupture d’une canalisation d’huile sur la voiture du duo Ickx/Bell. Après 7 minutes d’arrêt, la Porsche repart, mais la course semble jouée.
14h30 Holbert qui se dirigeait vers la victoire perd la portière gauche, l’immobilisation coute 5 minutes. Il est contraint de stopper une seconde fois, car la fixation sommaire de la porte avec des courroies n’a pas convaincu les commissaires présents.
15h00 3 minutes 30 séparent les 2 Porsche officielles.
Si Jacky Ickx en fin calculateur avait roulé vite, tout en économisant, Derek Bell lui, ne se pose aucune question….il fonce…il vole et grapille la bagatelle de 10 à 20 secondes à chaque tour de piste.
Deux minutes, puis 1 minute 40, 1 minute 30, 1 minute 16 seconde. Dans le même temps la voiture de tête semble avoir des soucis.
Avant dernier tour, une fumée blanche s’échappe de la voiture de tête, le turbo gauche fatigue. La sagesse voudrait qu’Al Holbert lève le pied, mais derrière lui, Derek Bell est déchainé. Un Derek Bell des grands jours, préoccupé davantage par le chronomètre que par la jauge à essence. Le suspens est total, la victoire va-t-elle se jouer au coude à coude comme en 1969 ?
16h00, La Porsche no 3 totalement à l’agonie franchit en vainqueur l’édition des 24 heures du Mans 1983. 38 secondes plus tard, Derek Bell coupe à son tour la ligne d’arrivée.
Victoire totale, indiscutable, j’ajouterai même ‘insolente’ pour l’équipe Porsche qui place huit fusées 956 aux huit premières places. Jacky Ickx et Derek Bell ont montré une nouvelle fois qu’ils étaient les maitres de la Sarthe. Si on se rappelle l’incident mineur du 2ème tour à Mulsanne, on constate que le duo à payer très cher la bourde de Jan Lammers. Pour l’équipage Haywood Holbert Schuppan, c’est une très belle victoire mais que d’émotions dans la dernière heure. Mario Andretti, son fils Michael et Philippe Alliot terminent au 3eme rang et 1er des privés.
Chez les adversaires de Porsche, ou plutôt les figurants au départ, ce fut une Bérézina totale et hormis la Sauber C7 qui termine au 9ème rang, ce ne fût qu’une longue suite d’avaries, de fuites et de casses.
Video sur l'épreuve de 1983(origine 'www.ina.fr')
Video Ina. Le son est détérioré par un mixage avec une horloge parlante...
La même année
Présent sur les circuits depuis 1965, l’aventure Matra en compétition automobile prend définitivement fin en 1983.