Emmanuelle Pirro (Audi R10 N.1, vainqueur) : "Le Mans était tout simplement incroyable cette année. Après l'abandon des deux autres Audi, nous avions une énorme pression. Derrière, les Peugeot poussaient et nous avons dû nous battre ardemment. Les neufs dernières heures ont été tout particulièrement difficiles. C'est ma 5e victoire, je la dédie aux mécaniciens des trois voitures. C'est aussi mon 9e podium consécutif. On avait pris l'habitude de terminer avec toutes nos voitures, alors quand on a vu qu'il en manquait deux, on n'était pas habitués, et on se retrouvait avec une grosse responsabilité. Je voudrais remercier les mécaniciens de Peugeot Sport qui nous ont applaudis quand on est montés sur le podium, c'est un geste d'une grande sportivité".

Marco Werner (Audi R10 N.1, vainqueur) : "C'est une sensation géniale et elle sera encore plus grande demain car il y avait une pression gigantesque sur nos épaules. Sans une voiture comme cette Audi, ce résultat n'aurait pas été possible. Dans mon dernier relais, c'était horrible : ça ressemblait à une course de bateaux, et j'étais vraiment énervé d'avoir dû attendre si longtemps la voiture de sécurité. J'ai juste essayé d'arriver au bout".

Frank Biela (Audi R10 N.1, vainqueur) : "Vous réalisez que vous avez gagné Le Mans seulement deux jours après car vous avez eu tellement de stress et de pression pendant la course. Bien, vous souhaitez que tout se déroule bien mais vous ne pouvez pas le planifier. Tout peut arriver, à chaque instant. Avoir la chance d'être en haut en podium pour la 5e fois est géniale. La clé du succès a été d'attaquer aux bons moments et d'assurer quand il fallait. L'équipe a fait du super boulot : nous avons toujours eu les bons pneus sur notre voiture."

Wolfgang Ullrich (Audi Motorsport, directeur) : "C'est probablement notre victoire la plus difficile à cause du niveau de la concurrence de Peugeot et Pescarolo, qui a fait un très beau travail. On avait beaucoup de pression sur les épaules du début à la fin, le niveau de stress était très élevé. Si on n'avait eu que deux voitures, je ne serais pas ici pour vous parler de la victoire, donc c'est qu'on a eu raison d'en engager trois. C'est la première fois que ça nous arrive de perdre deux voitures sur accident depuis qu'Audi court en prototypes".

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AUDI 2 

Dindo Capello (Audi R10 TDI #2): “I lost the rear left wheel at Indianapolis corner at approximately 260 kph. It was a horrible feeling – I was just a passenger – I couldn’t do anything to prevent a crash and I just hoped for the best. But thankfully I was in an Audi and I know that our engineers always put safety first. Despite such a heavy impact, I am in one piece and completely uninjured. But honestly no words can explain how I currently feel.”

Allan McNish (Audi R10 TDI #2): “We had a strong car that dominated the race for almost 17 hours allowing us to build a lead of over three laps – thanks not only to the speed of our Audi but fantastic strategy and great teamwork. But then Le Mans bit us and bit us very hard. I feel extremely hollow because it now means it’s another year before I can come back here again and have another crack at winning the world’s greatest sports car race again.”

Tom Kristensen (Audi R10 TDI #2): “Wow. We had a great car, had enjoyed perfect teamwork and were really dominating from the very first lap until Dindo’s unfortunate accident. It’s hard to believe and right now difficult to understand. Everything had been good and fine for us. Such an experience is hard on anyone, especially at Le Mans.”

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AUDI 3

La 75ème édition des 24 Heures du Mans a débuté par une impressionnante performance des trois Audi R10 TDI. Dès le premier virage, Dindo Capello s'est emparé de la tête de la course pour Audi et a continué ensuite d'accroître son avance.

Les deux autres R10 TDI ont également réalisé des tours rapides et constants. Frank Biela et Lucas Luhr ont doublé les deux Peugeot officielles en début d'épreuve pour placer les trois Audi en tête du classement après la première demie heure de course.

Des averses ont rendu les conditions de course très difficiles durant la deuxième heure. L'Audi numéro 3 a été victime de ces mauvaises conditions à 16h32 : Mike Rockenfeller a perdu le contrôle de sa voiture de sport diesel de 650 chevaux dans le virage du Tertre Rouge noyé par la pluie, et heurté violemment le rail de sécurité.

Le jeune Allemand n'a pas été blessé dans l'accident. Mais les dégâts provoqués à l'arrière de sa R10 TDI , étaient trop importants et ont mis, après 23 tours, un terme à la course de l'équipage "rookie" Luhr/Prémat/Rockenfeller.

Lucas Luhr (Audi R10 TDI N°3) : « Mon relais s'était bien passé malgré les conditions délicates. Cela devient dangereux quand vous roulez en slicks et qu'une pluie fine se met à tomber. Un incident peut survenir très vite comme on l'a vu avec Rocky. C'est extrêmement difficile mais vous devez vous forcer à rouler lentement. Le circuit du Mans est tellement rapide que vous perdez la notion de vitesse. Ce qui est arrivé à Rocky est vraiment dommage. Mais deux Audi sont encore en course. J'espère que l'une d'entre elles finira en tête. »

Alexandre Prémat (Audi R10 TDI N°3) : « Bien sûr il est très décevant de ne plus être en course après seulement deux heures. Lucas a accompli un excellent travail au début. Peut-être Rocky a-t-il poussé un peu trop fort dans les deux premiers tours ? C'est vraiment difficile d'abandonner après seulement deux heures. »

Mike Rockenfeller (Audi R10 TDI N°3) : « Il m'est très difficile de trouver les mots pour exprimer ce que je ressens. Je suis désolé pour mes équipiers et pour toute l'équipe Audi. J'accomplissais mon troisième tour dans des conditions de piste changeantes quand j'ai roulé sur la partie peinte du circuit au Tertre Rouge. La voiture est partie de l'arrière et a fini en marche arrière dans les rails de sécurité. J'ai fait tout ce que je pouvais pour essayer de repartir et rejoindre les stands mais les dégâts étaient trop importants. Maintenant je croise les doigts pour les deux autres Audi. Participer au Mans avec Audi est une grande expérience. C'est pourquoi une fin aussi soudaine me parait encore plus amère. »

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