Mercredi 11 juin 2008, 1ère séance de qualification
En remplacement de la Lucchini no 30 non admise, l’Epsilon Euskadi Judd no 21, 1ere suppléante est l’invitée de dernière minute. Shinji Nakano, Stephan Johannson et Jean Marc Gounon se partagent le volant du nouveau prototype espagnol.
19h00, soleil et piste sèche sont au rendez-vous pour la 1ère partie de cette journée. La Lola-AER no 19 du Chamberlain Engineering ouvre la piste. La mise en jambe est rapide pour Pedro Lamy sur la Peugeot 908 no 8 (déco bleue) qui signe dés son 2ème tour un temps de 3.25 et confirme dans le suivant en 3.23.
La débutante Epsilon no 21 est au stand pour un changement d’alternateur. Sa sœur jumelle, la no 20 après un tour au ralenti est également au stand avec des soucis de câble d’’accélérateur.
Chez Dome, l’objectif annoncé n’est rien moins que la pôle position. La jeunesse du nouveau prototype essence japonais laisse toutefois planer des doutes, surtout face à la vélocité des Peugeot. Après 4 tours, Ito repasse par les stands ou on change disques et plaquettes.
La Radical AER SR9 no 26 est au stand avec des problèmes de sonde et d’injection.
19h41, Stéphane Sarrazin sur la 908 no 8 améliore son record du tour détenu depuis la journée d’essais. 3.20.099, soit plus de 245 km/h de moyenne !!!. Sur la feuille des temps, c’est une écrasante domination diesel : 3 Peugeot, suivent 3 Audi, la Pescarolo no 16 et la Dome 11.
A 40 minutes de la fin, Stéphane Sarrazin améliore encore. 3.18.513, soit 247,16 km/h de moyenne sur un tour. La première Audi est à 6 secondes et la Dome à 11 secondes. Sur la Peugeot 9, Frank Montagny améliore également en 3.18.682.
Dernier quart d'heure. La Lola Mazda no 44 détentrice d’un 3.47.802 rentre au stand avec un embrayage cassé. La voiture a tourné la veille sur l’aéroport afin de parfaire la tenue de route.
Jos Verstappen, pilote de la Porsche RS Spyder no 34 rentre prématurément au stand avec une crevaison à la roue arrière gauche.
A la pause, le meilleur temps en LMP2 est à l’actif de Michael Vergers sur la Zytek no 32 en 3.35.344 devant des Porsche no 34 et 31. En LMGT1, Christophe Bouchut sur la Saleen détient le meilleur tour en 3.50.920, ils devancent les deux corvettes officielles. Dans la catégorie LMGT2, le meilleur tour est pour le moment détenu par Patrick Long sur La Porsche du Team Imsa Performance.
Chez Audi le Docteur Ullrich est impassible. « A la question de savoir si notre voiture peut rouler en 3.18, la réponse est non. Nous allons continuer notre recherche des bons réglages tout à l’heure »
22h00 Après une heure de pause, les essais reprennent. Mike Rockenfeller améliore le meilleur chrono Audi en 3.24.287. Il rattrape la Zytek 32 au ralentisseur Dunlop, force le passage et part en tête à queue. Le pilote allemand recevra un avertissement pour cette manœuvre. Les deux voitures repasseront par la voie des stands pour une vérification.
Olivier Panis, débutant sur la piste du Mans heurte un petit animal qui semble être un lapin (ou un chat). Les radiateurs de la Courage Oreca no 6 sont endommagés.
Chez Peugeot, on se concentre sur la consommation et on teste de nouveaux capots arrières.
22h32 La piste au niveau du virage du Pont est maculée d’huile. L’Aston Martin du Team Modena immobilisée sur le bas-côté peu après est sans doute à l’origine. Romain Dumas arrive dans les virages Porsche et perd le contrôle de la Pescarolo no 16 sur la trace d’huile laissée par l’Aston Martin. Alors que la nuit tombe, le drapeau rouge est présenté. La Pescarolo rentre bâchée sur la dépanneuse, c’est terminé pour ce soir.
23h05 la piste est réouverte.
A 10 minutes de la fin, Hideki Noda perd le contrôle de sa Lola Mazda B05 no 44 au freinage de la courbe Dunlop. Il part dans une série de tonneaux. Le pilote n’a rien mais par contre la voiture est détruite.
Drapeau rouge et par la même occasion, fin de la 1ere journée de qualification.
Domination des Peugeot sur un tour avec un record en 3.18.513... Un temps canon réalisé avec des pneus de course médium, pas même des soft. Dans le camp Audi, on ne s'affole pas et on estime la différence entre 1,5 sec et 2 secondes sur un tour en condition de course, "mais peut-être pourrons-nous faire un tour de plus avec le plein en course, ce qui fait 3 arrêts au stand en moins sur 24 heures et finalement un tour de gagner à l'issue de la course". Qui veut aller loin ménage sa monture..
Lors d'une conférence de presse, l’Aco a formulé le souhait de limiter les performances dans un avenir proche autour de 3.30 au tour et revoir l'équivalence entre motorisations Diesel et Essence. Il faut bien reconnaitre que les Lola, Dome, Courage et Pescarolo n'ont aucune chance de victoire sauf hécatombe improbable des 6 prototypes Diesel.