Ce règlement est maintenant en vigueur depuis le 1er janvier 2014 et régit désormais les voitures prototypes (du LM P1) engagées en Championnat du Monde d’Endurance de la FIA ainsi qu’aux 24 Heures du Mans.

 

Ce nouveau règlement technique réclame des explications. Fred, animateur de ‘’C’est pas sorcier !’’ nous l’explique.

L’idée nouvelle et majeure que promeut ce nouveau règlement est de limiter le carburant. Cela permet ainsi de supprimer la plupart des autres mesures restrictives prises habituellement sur les moteurs en sport automobile. La consommation de celui-ci sera mesurée en permanence par un débitmètre en amont de son insertion dans le moteur, appareil connecté au boîtier électronique de la voiture et développé par la FIA spécialement pour le Championnat du Monde d’Endurance et la F1, de manière à rendre possible cette révolution réglementaire.

De manière à garantir des performances sinon supérieures mais au moins équivalentes aux voitures des années précédentes, les concurrents se doivent d’avoir recours à d’autres sources énergétiques à commencer par des systèmes dits hybrides de récupération puis de restitution d’énergie.

Les voitures engagées en LM P1 consommeront 30 % de carburant en moins, réduiront leur empreinte carbone dans des proportions importantes tout en affichant des performances équivalentes aux machines engagées jusqu’en 2013, en garantissant une intensité identique à la compétition et ce en faisant appel à des technologies différentes.

L'architecture du moteur est libre,

Chaque concurrent est libre d’adopter le type de moteur qu’il désire, fonctionnant au carburant de son choix, à savoir essence ou gasoil fourni par l’organisateur. Tous les nouveaux moteurs développés en vue du règlement 2014 ont été conçus pour s’adapter précisément à la limite de consommation autorisée.

 

L'hybride

L'energie récupérée peut être celle générée lors des freinages, celle évacuée par les systèmes d’échappement, celle des systèmes turbo, etc. Les unités de stockage de l’énergie récupérées sont libres : elles peuvent être constituées de batteries, condensateur, volant d’inertie, etc. Les systèmes de restitution d’énergie sont aussi totalement libres : sur les seules roues avant, les seules roues arrière ou encore sur les quatre en même temps.

 

La sécurité

La sécurité fut au cœur de la conception des nouveaux prototypes LM P1. Il s’agira de voitures biplaces aux habitacles fermés. Les prototypes ouverts sont désormais bannis.
La visibilité des pilotes a été améliorée : il sera désormais assis plus haut et plus en avant. La dimension réduite des ailes avant lui permettra d’encore mieux voir la piste.
Les ailes sont équipées de trous, de manière à rendre les voitures plus efficaces et moins instables latéralement.
Des câbles de rétention des roues en cas de choc seront installés. En cas d'accident et pour éviter qu'une roue se détache et s'envole vers le public, la roue est retenue à la voiture par un câble.

Ajout d'éléments de sécurité en Zylon :  ce sont des plaques protectrices placées de chaque côtés de la tête du pilote pour éviter l'intrusion d'éléments métaliques. Le Zylon est un polymère ultra résistant à la perforation appelé aussi PBO.

 

L'aérodynamique

Cet élément est absolument fondamental et le défi lancé aux constructeurs est majeur à savoir permettre aux voitures de réaliser les mêmes performances que par le passé, tout en consommant près de 30 % de carburant en moins.
La largeur des voitures a été réduite de 100 mm (1900 contre 2000).
Les pneus seront aussi moins larges que par le passé passant de 16 à 14 pouces ce qui sera une aide importante sur le plan aérodynamique tout en contraignant les manufacturiers à développer des pneumatiques à l’adhérence identique à celle des années passées.
Les diffuseurs avants -éléments aérodynamiques situés sous le capot- sont ajustables pour une simplification de la mise au point de l’équilibre aérodynamique. La partie avant inférieure de la voiture est modifiée afin d’améliorer l’efficacité sans compromettre la stabilité en dérive.