Pegasus Racing chez les GrandsPegasus Racing a fait mieux qu’atteindre son objectif aux 24 Heures du Mans. La Morgan-Nissan n°29 du Suisse Niki Leutwiler et des Français Julien Schell et Léo Roussel s’est classée 18ème au général et 10ème sur 17 dans sa catégorie des prototypes LM P2.
 

 

Comme souvent dans une telle course, l’équipe a rencontré quelques ennuis divers et inattendus qui ont retardé sa marche en avant, mais c’est la joie qui l’emporte très largement à l’heure du bilan.



Pagasus Racing 24 mans 2014
 

La semaine a commencé par un mercredi d’essais sans histoire. Jeudi, à l’inverse, le ciel est tombé sur la tête du team strasbourgeois. Pendant la deuxième séance de qualification, Léo Roussel est en effet violemment sorti de la piste en voulant éviter l’Audi n°1 au ralenti à la sortie du rapide virage Corvette. Le choc avec le mur de béton a causé des dommages conséquents que l’équipe a heureusement été en mesure de réparer vendredi. Le test du warm-up de samedi matin a permis de vérifier que tout allait bien à bord et la Morgan-Nissan a pu prendre le départ de la 82ème édition des 24 Heures du Mans en 23ème position, 14ème des LM P2, avec Julien Schell à son volant.

Le premier fait marquant du parcours sarthois de l’équipage franco-suisse fut l’orage intervenu à la fin de deuxième heure alors que tous les concurrents étaient en pneus slicks. Niki Leutwiler, dont c’était la première participation aux 24 Heures, effectuait alors son premier relais. Il a évité la faute au contraire de bon nombre de pilotes de renom.

Autre événement de ce début de course, l’entrée en piste de Léo Roussel, le plus jeune pilote Français de l’Histoire des 24 Heures du Mans. Le Francilien a fait forte impression en signant des chronos de premier ordre. Malheureusement, Léo a bouclé presque un tour complet au ralenti en raison d’un problème de refroidissement du frein avant gauche. Trois tours ont été perdus dans l’incident, qui a fait plonger la n°29 de la 18ème à la 42ème place. Une progression régulière pendant la nuit a permis de revenir dans le Top 20, mais la Morgan-Nissan bleue a écopé de deux stop and go pour vitesse excessive dans la pitlane. Dimanche en fin de matinée, pour une raison inconnue sachant qu’il venait d’enchaîner une vingtaine de tours, Niki Leutwiler a perdu une roue avant à l’entrée des virages Porsche. Enfin, une usure prematuree des disques de freins a nécessité une ultime intervention.

A l’image du chrono de 3’39’’503 établi vers midi par Léo Roussel (6ème temps des LM P2 à 223,5 km/h de moyenne), la voiture a poursuivi sa remontée sur un rythme solide. Elle se classe finalement au 18ème rang absolu, à la 10ème place d’une catégorie LM P2 ultra compétitive cette année.

 



Julien Schell : « Je suis extrêmement heureux d’avoir pu aller au bout de ce projet, que nous avons lancé l’hiver dernier. Pour qu’il se concrétise, il a fallu franchir de nombreux obstacles et refuser de nous décourager quand nous avons appris la mauvaise nouvelle de notre non-sélection en février. L’annonce de l’intégration du team sur la liste finale des invités est arrivée début mai. La course a donc commencé avant les 24 Heures proprement dites, pour mettre en place l’organisation, la logistique, les renforts au niveau de l’équipe, le stock de pièces sans oublier l’aspect financier, afin que tout fonctionne le jour J. Pour un projet déclenché à un mois de la Journée Test, finir 10ème en LM P2 est un vrai beau résultat. Nous n’avons pas eu d’accrochage ou de sortie de route en course, ni de gros grain de sable mécanique, bien que l’on ait dû reconstruire la voiture vendredi. Mais le crash de jeudi a compliqué les choses. Il a augmenté mon stress, et la pluie du début de course n’a rien arrangé ! Pour Pegasus Racing, ces 24 Heures du Mans représentent un premier step. L’année prochaine, nous espérons être en mesure de préparer l’épreuve plus en amont pour essayer de décrocher un meilleur résultat. »

Niki Leutwiler : « 18, 36 et 53 ans : notre équipage représentait trois générations de pilotes ! J’ai tellement regardé cette course à la télévision que j’avais l’envie d’y participer mais honnêtement, je ne pensais pas y arriver un jour. L’opportunité s’est présentée à travers la rencontre avec Julien Schell, nous avons recommencé à rêver en septembre 2013. Voilà pourquoi l’émotion fut si forte quand j’ai passé la ligne d’arrivée. C’est incroyable d’avoir transformé ce projet en réalité. Je suis très heureux, aucun doute là-dessus, mais je le suis encore plus pour Julien parce que pour lui cela représente encore plus. Je suis heureux d’avoir pu lui rendre sa confiance. »

Léo Roussel : « On termine la course, c’est un rêve éveillé, on ne voulait pas y croire jusqu’à 15 heures et maintenant, c’est fait. Je ressens beaucoup d’émotion car l’équipe et les gens de chez Onroak m’ont soutenu après l’accident de jeudi soir qui a nécessité un gros travail pour remettre la voiture en état. Le résultat final est excellent compte tenu des moyens actuels de l’équipe par rapport aux concurrents qu’elle a battus. Nous avons été fiables et assez rapides, mais quelques petits problèmes nous ont fait perdre pas mal de temps. Je remercie Julien et Niki de m’avoir fait confiance, toute l’équipe Pegasus Racing pour le travail accompli, Onroak pour leur réactivité, le team Extrême Limite et ma famille pour leur soutien. »

Le prochain rendez-vous du Pegasus Racing est fixé aux 19 et 20 juillet en Autriche sur le Red Bull Ring pour la troisième manche de l’European Le Mans Series

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