Alpine lève le voile sur les deux prototypes Alpine A460, qui seront engagés cette saison en FIA WEC. Constitués de Panciatici / Cheng / Tung (n°35) et Lapierre / Menezes / Richelmi (n°36), les équipages Alpine viseront la victoire en LMP2.
En 1977 ce sont quatre A442 dont trois « officielles » qui tentent l’aventure, sans succès, mais la même mécanique termine deuxième avec Mirage. Une A310 privée, 6 cylindres de 2,6 litres atteint la 17è heure de course. La consécration viendra pour les Renault-Alpine en 1978 avec la victoire et une quatrième place. On reverra une Alpine A610 au départ des 24 Heures du Mans 1994, pour le quarantième anniversaire de la marque. Cette sympathique participation sartho-sarthoise se traduira par une méritoire 13è place. Pour l’ensemble de son oeuvre aux 24 Heures du Mans, Jean Redélé recevra le Spirit of Le Mans en 2002 des mains de Gérard Larrousse.
Pour encadrer son retour en endurance, Alpine s’est appuyée sur l’équipe Signatech. Issu du monde de la communication et ancien pilote de F3, Philippe Sinault a fondé son écurie en 1993 dans un garage du Circuit Paul Ricard, avant de s’implanter à Bourges. Liée à VW pour les moteurs, Signature s'est rapidement imposée comme l'une des équipes à battre en F3 Euro Series. Après un passage en World Series by Renault, elle décide de franchir le pas en endurance en faisant courir une Courage Oreca-Judd.
2009 est une année d'apprentissage en Le Mans Series, sanctionnée par 5e place à la fin du championnat et une honorable 11e place au Mans. Des résultats qui permettent à Signature Plus d'obtenir une Lola-Aston Martin pour 2010, Vanina Ickx rejoignant le duo Ragues-Mailleux. S’il abandonne aux 24 Heures du Mans sur sortie de route, cet équipage effectue une saison très probante en Le Mans Series terminant deuxième du championnat 2010.
Le partenariat avec Aston Martin n’étant pas reconduit en 2011, Signature décide d’engager des prototypes LM P2 en ILMC en trouvant un accord avec Nissan, le constructeur japonais étant intéressé par une présence officielle en ILMC. C’est fort de ce partenariat que Signature devenu Signatech Nissan décide de se lancer à l’assaut de cette saison d’endurance internationale 2011 avec des châssis Oreca 03. Une voiture est alignée lors de toutes les épreuves d’ILMC en LM P2 avec Franck Maillieux et Lucas Ordonez comme pilotes permanents, Soheil Ayari les ayant assisté aux 12 Heures de Sebring, aux 1 000 Km de Spa-Francorchamps, aux 24 Heures du Mans et 6 Heures d’Imola avant que Jean-Karl Vernay ne le remplace en fin de saison. Une saison couronnée de succès, puisque Signatech rafle le titre LM P2 grâce en particulier à une victoire décrochée à Zhuhaï. Au Mans, cette équipe était donnée favorite mais subit la loi de la Zytek n°41, et termine 9e du général et 2e en LM P2.
En 2012, la structure de Philippe Sinault continue avec deux prototypes Oreca 03-Nissan LM P2 engagés en FIA-WEC et donc aux 24 Heures du Mans, le premier pour Mailleux, Lombard et Jordan Tresson (issu comme Ordonez en 2011 de la Nissan GT Academy) et le deuxième pour Ragues, Panciatici et le russe Rusinov. A noter que l’engagement de la deuxième voiture a débuté lors de la deuxième manche du WEC. Après des débuts difficiles, un abandon à Sebring, puis une sortie à Spa, les 24 Heures du Mans sonnent l’heure de la revanche mais les deux voitures ne peuvent faire mieux que 4e (n°26) et 9e (23) en LM P2 et Signatech perd son titre mondial acquis en ILMC.
2013 voit donc le retour d’Alpine au Mans à travers la structure Signatech Alpine. Une Alpine A450 au châssis dérivé de l’Oreca 03 est confiée au groupe de Philippe Sinault. Si au Mans, après une Journée Test très prometteuse où l’on note la présence de deux exemplaires A450, une sortie de piste vint compromettre les ambitions légitimes du trio Panciatici-Ragues- Gommendy ce trio termine malgré tout à une honorable 15e place au classement général (9e en LM P2). En ELMS après un début de saison difficile, Signatech Alpine retrouve la réussite et remporte son duel avec le Thiriet by TDS Racing lors de l’ultime course sur le circuit Paul Ricard.
En 2014, Signatech Alpine défendit avec succès son titre ELMS et revenait au Mans avec une A450-Nissan confiée à Paul Loup Chatin, lauréat de la catégorie LM PC 2013 en ELMS. Il était associé à Nelson Panciatici et au britannique Oliver Webb. Chaussée par Michelin à Silverstone, l’équipe de Philippe Sinault passait aux Dunlop à Imola et retrouvait le chemin de la réussite et du podium. L’Alpine A450-n°36 pouvait prétendre à une victoire dans la Sarthe mais elle devait se contenter de la 7e place du général et de la 3e en LM P2. Cet écart digéré, Signatech Alpine faisait de nouveau main basse sur le titre European Le Mans Series 2014.
En 2015, changement de braquet. Cette fois, alors que la marque devoile son modèle de route au Mans, l'Alpine A450 est engagée en Championnat du Monde avec le trio Capillaire, Panciatici, Chatin au volant. Las, la première course se terminait par le premier abandon en trois ans de cette structure lorsque la roue arrière gauche insuffisamment serrée pris sa liberté à Copse. Déception ensuite à Spa et au Mans.
Deuxième au Japon et première en Chine, l’Alpine A450b s’adjuge la quatrième place au terme des 6 Heures de Bahreïn grâce à Nelson Panciatici, Paul-Loup Chatin et Tom Dillmann. Sur le Circuit de Sakhir, l’équipe Signatech-Alpine s’est également offert une première pole position en FIA WEC.
Deuxième au Japon et première en Chine, l’Alpine A450b s’adjuge la quatrième place au terme des 6 Heures de Bahreïn grâce à Nelson Panciatici, Paul-Loup Chatin et Tom Dillmann. Sur le Circuit de Sakhir, l’équipe Signatech-Alpine s’est également offert une première pole position en FIA WEC.
Après deux titres européens, l’équipe Signatech-Alpine termine sa première saison en Championnat du Monde d’Endurance (FIA WEC) en trombe. Avec 86 points marqués, dont 56 sur les trois manches asiatiques de fin d’année, Signatech-Alpine terminait au quatrième rang du Trophée LM P2 de sa première saison en Championnat du Monde d’Endurance.
Des objectifs revus à la hausse pour la saison FIA/WEC 2016
A460. Le nom de ce nouveau prototype a été choisi pour poursuivre la lignée débutée dans les années 70 avec l’A440 et fait écho aux 60 ans d’Alpine, célébrés l’an passé. Anticipant l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation LMP2 en 2017, l’Alpine A460 est construite autour d’un châssis homologué par la FIA. Par rapport à sa devancière, cette nouvelle voiture est reconnaissable à son habitacle fermé, qui améliore à la fois la sécurité du pilote et l’efficacité aérodynamique. Pour Alpine, le retour à une carrosserie totalement fermée est une première depuis l’A220 de 1969.
L’Alpine A460 reprend le moteur V8 4.5l qui équipait l’A450b. Issu de l’Alliance Renault-Nissan, ce moteur de plus de 550 ch. est associé à une boîte de vitesses séquentielle à six rapports.
Présentées aux côtés des show cars Alpine Vision et Alpine Célébration, les Alpine 460 interprètent l’emblématique décoration bleue et orange, déclinée depuis le retour d’Alpine en compétition en 2013. Les voitures seront notamment différenciées par les drapeaux, français pour la n°36 et chinois pour la n°35.
Engagée sous la bannière Baxi DC Racing Alpine, la n°35 est confiée au Français Nelson Panciatici – pilier de l’équipe depuis les prémices du programme en 2013 – et aux Chinois David Cheng et Ho-Pin Tung. Créé par SR-Jackie Chan et David Cheng, DC Racing a remporté plusieurs titres en Asian Le Mans Series avant de s’attaquer au FIA WEC avec Signatech-Alpine, qui assure la maîtrise technique, sportive et logistique du programme.
Symbole de l’équipe après deux titres en ELMS (2013-2014) et un podium LMP2 aux 24 Heures du Mans 2014, le n°36 est dévolu à un trio de pilotes inédits chez Alpine. Vainqueur des 24 Heures du Mans en LMP2 l’an dernier, le Français Nicolas Lapierre rejoint l’équipe pour être associé à l’Américain Gustavo Menezes et au Monégasque Stéphane Richelmi.
En répartissant ses forces pour créer deux équipages de pointe, Signatech-Alpine affirme ses ambitions pour sa seconde saison complète en FIA WEC. Victorieuse aux 6 Heures de Shanghai 2015 et quatrième du classement général, l’équipe veut poursuivre sa progression avec deux voitures capables de viser la victoire sur chaque course.
Bernard Ollivier, Directeur général adjoint d’Alpine : « Après deux titres de Champion d'Europe en 2013 et 2014, puis une première saison où elle a pu démontrer son professionnalisme et son potentiel au niveau mondial, Signatech-Alpine fait preuve de nouvelles ambitions. En 2016, l’équipe participe au FIA WEC avec deux nouveaux prototypes A460 – dont un en association avec la structure chinoise DC Racing – et deux équipages au meilleur niveau. Sous la houlette de Philippe Sinault, l’équipe Signatech-Alpine va sans doute générer encore plus d’émotions parmi les fans d’Alpine à travers le monde. »
Philippe Sinault, Team Principal Signatech-Alpine : « Saison après saison, l’engagement d’Alpine en Endurance monte en puissance. L’an passé, notre première saison en FIA WEC a été marquée par une victoire aux 6 Heures de Shanghai. Cette année, nous en voulons plus ! Pour cela, 2016 sera placé sous le signe de la nouveauté, qu’il s’agisse des équipages, des voitures ou de l’organisation de l’équipe. Nous sommes fiers d’avoir trouvé un accord avec DC Racing, qui nous permet d’engager une seconde A460. Cela nous offrira d’indéniables avantages et opportunités sur le plan stratégique. À nous d’exploiter ce potentiel pour offrir de nouveaux succès à Alpine ! »
Baxi DC Racing Alpine n°35 confiée au Français Nelson Panciatici et aux Chinois David Cheng et Ho-Pin Tung
L’Américain Gustavo Menezes et au Monégasque Stéphane Richelmi et le français Nicolas Lapierre
* L'Alpine A460 2016 est une Oreca 05 rebadgée.