L’histoire d’Aston Martin et de l’endurance est aussi longue que l’histoire de la marque elle-même. La première apparition du constructeur britannique aux 24 Heures du Mans remonte à 1928. Depuis lors, malgré trente-cinq participations officielles, le compteur de victoires au classement général est resté bloqué à un (1959, avec Salvadori et Shelby).
ASTON MARTIN RACING (GBR)
Propriétaire : David Richards
Team Principal : John Gaw Base : Banbury (GBR)
www.astonmartinracing.comDerrière l’actuel engagement officiel du constructeur, champion 2009 Le Mans Series (avec des LM P1 à châssis Lola), se cache Prodrive. Cette société, fondée en 1984 par David Richards (ancien copilote Champion du Monde des Rallyes avec Ari Vatanen en 1981) et Ian Parry a d'abord fait courir des Porsche 911, des MG Metro et des BMW M3 en rallye.
Son association avec Subaru, démarrée en 1990, déboucha sur deux titres mondiaux Constructeurs (1995, 1996), auxquels sont venus s’ajouter les titres Pilotes obtenus par Colin McRae, Richard Burns puis Petter Solberg. En circuit, Prodrive a représenté BMW, Alfa Romeo et Ford en Tourisme, remportant plusieurs titres en BTCC. La société s'est également impliquée en F1 à travers BAR-Honda.
C'est en 2001 que Prodrive s'attaque au GT en développant la Ferrari 550 Maranello, à la demande du rallyman Frédéric Dor, fidèle client de David Richards. Ancien responsable technique de Lotus en GT, George Howard-Chappell est chargé de ce projet. Après le développement des voitures du Cheval Cabré, Prodrive prépare, à partir de 2004, la nouvelle Aston Martin DBR9, espérant rééditer le même "coup" sportif et commercial qu'avec la Maranello. Objectif atteint puisque la DBR9 fait des débuts tonitruants en 2005 en remportant la catégorie GT1 aux 12 Heures de Sebring (Brabham/Turner/Ortelli, 4e au classement général) avant de revenir au Mans après seize ans d’absence du constructeur britannique.
En 2007, Aston Martin renoue avec la victoire (en LM GT1) dans la Sarthe grâce au trio Brabham/Rydell/Turner, 5e au classement général.
Nouveau succès en LM GT1 l’année suivante (2008) sous les couleurs de Gulf (Brabham/Garcia/Turner), engagement parallèle au premier de la Lola-Aston Martin LM P1, classée 9e. Simple reconnaissance avant l'assaut de 2009 effectué avec une superbe Lola à l'aérodynamique remaniée et son moteur issu de la DBR9, Aston Martin commémorant dignement le 50e anniversaire de sa victoire au Mans, grâce à la 4e place de Charouz/Enge/Mücke sans pouvoir néanmoins, avec son moteur essence, rivaliser avec les prototypes à moteur diesel. Le même équipage remporte les Le Mans Series après s'être imposé à Barcelone et au Nürburgring.
Ultimes apparitions de cette voiture en 2010 avec un programme allégé (mais une deuxième place aux 12 Heures de Sebring) et trois engagements au Mans (deux officiels, un privé), toutefois, la meilleure voiture au terme des 24 Heures (Fernandez/Mücke/Primat) ne peut se classer mieux que 6e au classement général.
En vue de l’année 2011, Aston Martin développe entièrement un nouveau prototype LM P1, baptisé AMR ONE. Contrairement aux Peugeot et Audi, il s’agissait d’une voiture ouverte à moteur 6 cylindres en ligne. L’une devait être engagée à l’année en ILMC avec Mücke et Turner comme pilotes titulaires et une seconde uniquement aux 24 Heures du Mans. Totalement à cours de préparation, Aston Martin ne dispute ni les 12 Heures de Sebring, ni les 1 000 Km de Spa-Francorchamps, fait une courte apparition aux 6 Heures du Castellet et se présente au Mans avec deux voitures à peine terminées et, pire, totalement ratées tant en termes de performance et de fiabilité. La première abandonnait après 25 minutes de course (moteur cassé). Même panne, même punition pour la seconde, mais après quatre heures de course ! Aston Martin décide alors de ne plus jamais aligner cette machine et jette l’éponge en ILMC. K.O. après cet échec cuisant, la firme anglaise poursuit tout de même en endurance la saison suivante en LM GTE où elle brille de 2005 à 2008.
Avec des victoires de catégorie à Sebring et au Mans, la Vantage GTE V8, profondément revue, est alors confiée à un équipage de qualité (Mücke/Turner/Fernandez) et engagée tant en Championnat du Monde d'Endurance (WEC) qu’en ALMS. Dans le premier, elle démontre, avant les 24 Heures du Mans, de solides qualités, se battant aux avant-postes, mais ne peut concrétiser suite à des problèmes de roue à Sebring et de boîte de vitesses à Spa. En ALMS, elle croise aussi le fer dans les différentes courses, mais elle prouve surtout qu’il faut de nouveau compter avec Aston Martin. Engagée en un seul exemplaire en LM GTE Pro, la Vantage parvient à terminer sur le podium manceau de la catégorie non sans s’être brillamment battue.2012 est tout de même une belle année en endurance pour la marque anglaise avec six podiums, trois pole positions, une victoire décrochée à Shanghai et une deuxième place au classement du Trophée Endurance FIA des Equipes LM GTE Pro.
Sur cette base, Aston Martin décide de passer la vitesse supérieure en 2013 et vise délibérément un nouveau succès au Mans, ainsi que le titre mondial. Deux Vantage V8 affutées (centre de gravité abaissé, stabilité du train arrière amélioré, rigidification du châssis, géométrie optimisée, baisse du poids…) sont engagées à l’année en Championnat du Monde d’Endurance (les n°97 et 99) en LM GTE Pro et une troisième vient les renforcer au Mans (la n°98). Une brochette de pilotes remarquables, renforcée par la venue de Bruno Senna, Frédéric Makowiecki ou encore Pedro Lamy, mène l’assaut. D’entrée, les Aston Martin semblent quasiment intouchables à Silverstone, première manche du Championnat du Monde d'Endurance (WEC) avec la victoire de Turner/Mücke/Senna, suivie d’une deuxième place à Spa pour Bell/Mackowiecki/Senna. Aux 24 Heures du Mans, Aston Martin va longtemps jouer les lièvres face à Porsche, mais, sous la pression de l’adversaire, perd le commandement de la course le dimanche matin sur une sortie de piste, la dernière des trois Vantage V8 engagée en LM GTE Pro avec Dumbreck/Mücke/Turner montant sur la troisième marche du podium à un petit tour des vainqueurs. C’est dire à quel point la course fut indécise jusqu’à l’arrivée. Las, dans la catégorie LM GTE Am, l’écurie anglaise est rudement touchée avec le décès d’Allan Simonsen dès le début de l'épreuve. Restée en course, la voiture soeur de Campbell-Walter/Hall/Goethe ralliait l’arrivée 30e au classement général, au 6e rang de la catégorie. En LM GTE Pro, Aston Martin va prendre sa revanche sur Porsche lors de la suite du championnat en s’imposant à Fuji, Austin et Shanghai. Toujours mathématiquement dans la course pour les Trophées Equipes et Constructeur lors de l’ultime épreuve sur le circuit de Sakhir, à Bahreïn, la firme britannique va pourtant subir une déroute avec deux abandons et laisser filer les couronnes mondiales chez Ferrari. Il en va de même dans la catégorie LM GTE Am avec le Trophée Endurance FIA Equipe soufflé d’un cheveu par l’écurie 8Star Motorsports, mais Aston Martin Racing pourra se consoler avec les Trophée Endurance FIA Pilotes de Jamie Campbell-Walter et Stuart Hall.
En s’alignant au départ des 24 Heures de Daytona fin janvier 2014, l’équipe Aston Martin Racing n’a pas été plus heureuse, la seule Vantage V8 engagée face à Corvette, Porsche et Ferrari terminant dans les profondeurs du classement à une anonyme 44e place en raison d’une balance de performance défavorable combinée à un problème de direction assistée. En 2014, Aston Martin Racing s’associe en LM GTE Pro avec la structure Bamboo Engineering qui a participé au Championnat du Monde WTCC de 2010 à 2013 avec des Chevrolet. On retrouve donc sur la n°99, le Canadien d’origine Hongkongaise Darryl O’Young et le Britannique Alex MacDowall, deux des pilotes fétiches de l’équipe Bamboo Engineering. Le Brésilien Fernando Rees complète cet équipage. La n°97 reste la voiture de pointe d’Aston Martin Racing qui conserve le trio Mücke/Turner/Senna. A Silverstone, où Bruno Senna n’était pas engagé, les Aston Martin se sont montrées incisives, la n°97 montant sur la 3e marche du podium. Changement de comportement à Spa avec un début de course tonitruant s’achevant sur une fin d’épreuve plus modeste. Dans la catégorie LM GTE Am, même pugnacité : victoire pour la 95 du trio danois à Silverstone avant une deuxième place à Spa alors que la 96 se classe deuxième puis troisième de cette catégorie. La bonne passe continue au Mans avec une superbe victoire du trio danois de la 95 (19e du classement général) et une sixième place pour la 96. La suite de la saison est à l’avenant, Aston Martin Racing raflant le Trophée Equipe du championnat LM GTE Am (sept victoires au total sur la saison : quatre doublés, sept meilleurs tours en course et quatre pole positions !), tandis que David Heinemeier Hansson et Kristian Poulsen, victorieux en LM P2 au Mans en 2009 avec un Porsche RS Spyder, s’adjugent le Trophée Pilotes.
Pour 2015, la Vantage V8 a vu sa bride d’admission d’air être augmentée de 0,8 mm, ce qui devait lui permettre de gagner un peu de puissance. Aston Martin est aussi la seule équipe à engager trois voitures en LM GTE Pro : la 95 avec un trio de pilotes danois (voiture exploitée par l’équipe Young Driver), les 97 et 99 avec des habitués de la marque. Un tir groupé au 4e, 5e et 6e rangs a conclu la première course de manière anonyme. Du mieux à Spa avec la victoire de la 99, pourtant aux mains des pilotes les moins expérimentés de l’équipe (MacDowall/Rees/Stanaway), mais qui ont réalisé un week-end parfait avec la pole position en prime. L’embellie sera de (très) courte durée puisque la totalité de l’année 2015, à l’exception de Spa, donc, et de l’ultime manche à Bahreïn, sera à l’image de l’épreuve d’ouverture de la saison. Certes fiable, puisqu’elle ne compte qu’un seul abandon, la Vantage V8 n’est jamais parvenue à jouer aux avant-postes, avec un seul podium après la manche de Spa (3e). La pointe de vitesse n’est pas non plus en cause car elle s’est arrogée la pole de la catégorie LM GTE Pro sur la moitié des épreuves dont les 24 Heures du Mans. Mais, en course, Aston Martin Racing n’est jamais parvenu à concrétiser.
En GTE Am, l’année 2015 s’annonce du même tonneau malgré des équipages remaniés suite au départ des pilotes danois sous d’autres horizons. La 98, avec Pedro Lamy en capitaine, a en effet gagné les deux premières courses de la saison, le Portugais faisant équipe avec Mathias Lauda (fils de Niki) et le vétéran canadien Paul Dalla Lana. La deuxième voiture de Goethe, Castellacci et Hall fut moins en verve. Aux 24 Heures du Mans, tout allait pour le mieux, jusqu’à ce que Roald Goethe, au petit matin, puis Paul Dalla Lana, en tête et à quelques encablures de l’arrivée, sortent violemment de la piste. Résultat : un seul petit point, celui de la pole de la 98, au championnat. Un handicap dont l’équipe britannique ne se relèvera jamais, d’autant que l’équipage de la seconde voiture ne peut prétendre aux avant-postes et qu’une seule victoire, lors de l’ultime manche de Bahreïn, viendra récompenser les efforts du trio Lamy/Lauda/Dalla Lana. Les trois deuxièmes places (Nürburgring, Fuji et Shanghai) et la fiabilité sans faille (les deux voitures franchissent la ligne d’arrivée à chaque course sauf au Mans) ne suffiront pas à contrer SMP Racing, qui s’octroie tous les lauriers.
Début de saison 2016 mi-figue mi-raisin pour la Vantage, modifiée afin de répondre au règlement LM GTE Pro entré en vigueur en début d’année et désormais chaussée de pneumatiques Dunlop. Avec des équipages remaniés, Stefan Mücke étant parti chez Ford, l’équipe Aston Martin Racing est montée par deux fois sur le podium de sa catégorie, à Silverstone et à Spa-Francorchamps. Mais compte, dans le même temps, deux abandons, suite, notamment, au tonneau, fort heureusement sans conséquence, de Nicki Thiim en Belgique. Aux 24 Heures du Mans, il est écrit que la Vantage, contrairement à son aïeule la DBR9, ne décrochera jamais la victoire de sa catégorie : si les deux voitures ont franchi la ligne d'arrivée, c'est en 5e et en 6e positions sans pouvoir lutter face aux Ford et aux Ferrari. A partir des 6 Heures du Nürburgring, comme la plupart de ses rivaux, Aston Martin décide d'engager des duos et non plus des trios, ce qui lui permet de remanier ses équipages avec Thiim/Sørensen dans la n°95 et Stanaway/Turner dans la n°97. Une réussite puisque l'équipe, qui engrange trois succès et quatre pole positions en six courses, et le "Dane Train", qui s'impose à Mexico et à Bahreïn, seront couronnés en fin de saison, laissant toutefois la Coupe Constructeurs GT partir aux mains de Ferrari.
Effectif revu à la baisse pour 2016 avec une seule voiture en Championnat du Monde d'Endurance (WEC) dans la catégorie LM GTE Am, mais même début de saison réussi qu’en 2015 : après la deuxième place à Silverstone, le trio Lamy/Lauda/Dalla Lana s’est imposé à Spa-Francorchamps. Malgré une seconde voiture aux 24 Heures du Mans, engagée sous la bannière Aston Martin Racing, mais pour le compte de Beechdean AMR, avec l’équipage Andrew Howard, Liam Griffin et Gary Hirsch, Aston Martin Racing n'a pu renouer avec la victoire. Ces derniers sont tout de même passés sous le drapeau à damier, en 7e position, pour leur première participation, mais la Vantage du FIA WEC a été contrainte à l'abandon suite à un souci mécanique. Avec cinq victoires sur les neuf courses que comptait la saison, équipe et pilotes ne peuvent terminer mieux que troisièmes en LM GTE Am au FIA WEC 2016. En cause, l'inconsistance, avec trois abandons : rédhibitoire quand les deux premiers au classement engrangent des points à l'issue de chaque épreuve…
En 2017, Aston Martin repart pour une nouvelle campagne en FIA WEC, sans doute la dernière, avec la Vantage et décide, afin d'aguerrir ses équipages en vue des 24 Heures du Mans, d’aligner des trios lors des deux premières manches de la saison. Comme on ne change pas une équipe qui gagne, le duo 100 % danois Thiim/Sørensen est reconduit et sera épaulé par Richie Stanaway (n°95), tandis que Darren Turner et Jonny Adam se relaieront dans la n°97 avec le nouveau venu, Daniel Serra, qui connaît toutefois bien la Vantage pour avoir développé les pneumatiques Dunlop dont elle est chaussée. Malheureusement, après deux courses anonymes à Silverstone et à Spa-Francorchamps, les deux autos à la robe vert anglais terminent dernières de la catégorie. Aux 24 Heures du Mans, la vénérable Vantage aura bien du mal à lutter contre des montures beaucoup plus récentes…
Aston Martin Racing décide néanmoins de repartir avec la même voiture et le même équipage en 2017, dont le début de saison est copie conforme avec celui de 2016 : une deuxième place à Silverstone et une victoire à Spa-Francorchamps. Les apparences sont toutefois trompeuses car au Royaume-Uni, la Vantage n°98 avait course gagnée lorsque dans le dernier tour, elle s'est accrochée avec la Ferrari de Spirit of Race alors deuxième. Si cette dernière est restée sur le carreau, Pedro Lamy a pu repartir et franchir la ligne d'arrivée, sauvant les points de la deuxième place.
Pour enfin s'imposer en LMGTE Am aux 24 Heures du Mans, le trio Dalla Lana/Lamy/Lauda devra d'abord être à l'arrivée, d'autant que cette année, Aston Martin Racing ne pourra compter que sur la seule voiture n°98, Beechdean AMR alignant sa propre voiture…
Les 24 heures du Mans 2017
Mardi 13 juin
La course emblématique du Mans est l’épreuve phare du Championnat du Monde d'Endurance FIA. Aston Martin Racing y engage trois V8 Vantage GTE; deux dans la classe GTE Pro et une en GTE Am. L'équipe est satisfaite des performances réalisées lors de la récente journée test. Sur 13 concurrents en GT Pro, la V8 Vantage GTE #95 de Nicki Thiim (DN), Marco Sorensen (DN) et Richie Stanaway (NZ) réalise le 5ème temps juste devant la #97 de Darren Turner (GB), Jonny Adam (GB) et le débutant Daniel Serra (BR).
En GTE Am, l’Aston V8 Vantage GTE de Paul Dalla Lana (C), Pedro Lamy (P) et Mathias Lauda (98) réalise le meilleur temps de la catégorie, Lamy ayant réalisé un temps de 3m58.250 de ce galop d’essai préliminaire.
L’équipe privée Beechdean AMR, championne de la série Le Mans 2016, dispute ses deuxièmes 24 heures du Mans avec Andrew Howard (GB), Oliver Bryant (GB) et le vainqueur de l'Aston Martin Racing Evolution Academy 2015, Ross Gunn (GB), au volant de la #99.
L’Aston Martin #90 engagée par TF Sport est pilotée par Salih Yoluc (TR), Euan Hankey (GB) et Rob Bell (GB).
Jeudi 16 juin
Darren Turner sur l’Aston Martin Racing #97 réalise la pole position du GTE Pro en 3m50.837. Sur la Vantage #95, Richie Stanaway (NZ) tourne en 3m51.038. Avec ses coéquipiers Nicki Thiim (DN) et Marco Sorensen, l’équipage partira depuis la 3ème place de la grille de départ.
En GTE Am, l’Aston #98 partira depuis la deuxième place. Pedro Lamy a pourtant tenté sans relâche de devancer la Corvette rivale mais le pilote portugais reste optimiste pour la course. Les équipes clientes d'Aston Martin Racing, Beechdean AMR et TF Sport partiront respectivement depuis les 8ème et 9ème positions de la classe Am.
Dimanche 18 juin
A 45 minutes de l’arrivée, Jonny Adam ravitaille en même temps que la Corvette # 63 pour le dernier arrêt carburant. Luttant contre son rival Taylor, Adam parvient à le dépasser dans l'avant-dernier tour après sur sortie large de la Corvette à Mulsanne entrainant un contact entre les deux GT. Aston Martin Racing remporte la victoire aux 85e Heures du Mans après une bataille héroïque. Darren Turner, après un temps record lors des qualifications s’adjuge une 3ème victoire après celles obtenues en 2007 et 2008.