ConfineMansLe temps du confinement étant propice aux activités ludiques, le projet d’une mini vidéo mettant en scène des miniatures des 24 heures du Mans a vu le jour.

 

 

Récemment, Sébastien Wirtzler et son fils, qui sont des fans de rallyes et des inconditionnels de Sébastien Loeb ont réalisé une vidéo mettant en scène des WRC miniatures dans un décor champêtre pour reconstituer une spéciale. Je ne connaissais pas du tout cette technique et j’étais à la fois amusé et impressionné.

J’ai appris à cette occasion que la technique qui consiste à faire un film en enchainant des photos se nomme STOP MOTION.

Ma passion pour les 24 heures du Mans m’a incité à faire une petite scène et à ressortir les Lego et Playmobil du grenier. Je fais parti d’une génération ou les courses de voitures de disputaient sur des circuits 24 ou avec des Lego.

Confinement, confinement……ConfineMans. J’avais le titre et je me suis dit très optimiste, qu’en une journée, tout serait bouclé…..

Le montage des stands en Lego est très ludique mais j’entrevois déjà que mon budget temps va devoir être revu très sérieusement à la hausse.

L’idée initiale était de faire un départ ‘Type Le Mans’ et j’avais même un Bugs Bunny dans le rôle du lièvre pour prendre la tête au départ de la course.

Pourquoi 1970 ?
De 1960 à 1971, la grille de départ rassemblait des bolides aux lignes fluides, possédant de jolies courbes féminines, le tout associé à des symphonies de 12 cylindres.
Aborder le Mans, sans parler de Jacky Ickx ou d’Henri Pescarolo n’était pas envisageable.
Le film ‘Le MANS’ de Steve McQueen dont je ne compte plus le nombre de rediffusions a joué un rôle déterminant.

Le scénario
La micro ébauche de scénario était désormais de mettre en vedette la petite Porsche 917K n°20 ressortit de la vitrine et de reproduire l’une ou l’autre scène culte du film.

En retrouvant une Porsche de série dont j’avais oublié l’existence, la scène initiale s'étoffait. Je ne pensais pas à ce moment-là faire les scènes d’interviews, d’autographes etc. Le scénario a évolué par petites tranches successives pour tenter de rassembler des moments forts et marquants de l’épreuve.

Pour rester dans l’idée du ConfineMans, le rôle du méchant était confié à Covid sur la voiture 19.

Le matériel
Des Légo, des Playmobil, des tours de coup du Mans, des chutes de tapisseries, des chutes de moquettes, du papier, un demi-coton tige (pour le micro !!!), des épingles à linge, un Action MAN pour les yeux bleus, des petites lampes de poche, un appareil photo et un PC.

J’ai commencé à entrevoir l’ampleur de la tâche lorsque les petits papiers blancs représentants les lignes blanches sur la route ont commencé à bouger au moindre soupçon de vent, m’obligeant à refaire systématiquement toute la scène. Il me fallait absolument des petites séquences très courtes. Les premiers tests de montage de la séquence initiale furent plus que concluant. L’ajout du son d’une vraie Porsche ajoutait un plus incroyable au réalisme et je m’étonnais moi-même de ces premières images animées.

Autant vous l’avouer, c’est ‘extrêmeMans’ ludique et les heures défilent à la vitesse Grand V.

La partie pesage était simple à faire mais elle était creuse au niveau du scénario. L’idée de l’interview est née à ce moment précis, il me fallait la voix du Mans. Un peu de scotch autour un demi-coton tige pour faire le micro, un petit logo ACO et la voix de Bruno Vandestick changeaient totalement la crédibilité de la scène.

Je ne compte pas le nombre de prises pour le départ ou la scène du freinage de Mulsanne
La difficulté majeure est de faire bouger toutes les voitures ou tous les personnages, sans les faire tomber, sans en oublier, et sans faire bouger l’appareil photo, ni le décor particulièrement volatile.

Le nombre de photos ?
Environ 6.000 clichés

Le son
Il me fallait une 917 qui s’approche, une 917 qui s’éloigne, une 917 qui rétrograde, une 917 qui accélère, une 917 qui s’arrête, une 917 qui repart, une 917 ‘inboard’, une 917 qui arrive plein gaz et s’éloigne…. Etc Vous commencez à entrevoir le nombre de sons.
Assetto Corsa a été d’une aide précieuse.
Trouver les commentaires de Bruno fût bien plus complexe. Il y en a certes des tonnes, mais je voulais des commentaires qui ne mentionnent ni une marque, ni un numéro, ni un pilote, ni une année, sans bruits parasites…. C’est très difficile de trouver des petites séquences courtes.

Le montage
Pour mes premiers pas dans le domaine, j’ai utilisé Windows Movie Maker. C’est gratuit, très simple à utiliser. Il ne dispose hélas que de deux pistes sons. J’aurai aimé ajouter le son du jet de la Patrouille de France, mais il y avait déjà le speaker et le public. Faire l’apprentissage d’un logiciel plus complexe était déraisonnable. Le tableau de bord de ces programmes ressemble à celui d’une centrale nucléaire et la partie ludique n’était pas au rendez-vous.
Je voulais simple.
La signature des autographes et la séquence Maine Libre sont réalisées avec GIMP. Là encore, la succession d’images donne l’illusion d’animation.

Les difficultés rencontrées ?
Multiples.

Le poids du micro qui fait chuter le pauvre Bruno à chaque fois que l’on lui soulève le bras 
Les petits papiers qui s’envolent, les voitures que j’oublie de bouger….
Les petits bonhommes qui tombent comme des dominos lors de la haie d’honneur à l’arrivée etc etc
Les séquences ‘Nuit’ et pleine vitesse dans les Hunaudières ont demandées beaucoup de petits tests successifs pour trouver la solution la plus crédible.

Les images étaient prêtes, les petites séquences aussi, j’ajoutais les sons…
Tout était finalisé, sauf qu’au moment de générer le film….. Crash. La taille mémoire du PC était largement insuffisante. L’erreur initiale a été de prendre des photos en HD, (J’aurai du utiliser une résolution de 1920x1080.) Chaque photo pesant entre 5 et 7Mo, je vous laisse imaginer la taille globale sachant que la séquence Hunaudières est à 24 images/sec.

Ce que je n’ai pas pu réaliser, ou ce qui n’apparait pas après le montage.

J’aurai aimé trouver une petite séquence audio du genre ‘La Porsche de tête arrive au stand’ avec la voix de Marc Arnoldi dans la partie nuit.
La séquence hélicoptère qui survole la ligne des stands
Pendant la partie nuit, un mini-show avec un chanteur qui interprète ‘Noir, c’est noir’ sur fond de 12 cylindres.
La pente de la courbe Dunlop, car bien évidemment les petites voitures n’ont pas de frein à main.
Les petits drapeaux agités par les commissaires. Etc etc

Le temps
Le temps passe très vite. Quand on aime, on ne compte pas.

Cette petite parenthèse ludique que j’imaginais au mieux faire plaisir à quelques amis est devenue immédiatement virale sur les réseaux sociaux avec une multitude de commentaires très enthousiastes. Merci à tous.

 

Je remercie tout particulièrement Laurent Mercier du site www.endurance-info.com, et bien évidemment Bruno Vandestick pour avoir largement contribué à la propagation de ce ConfineMans.

 

Bonne nouvelle, Covid s’étant fait peur, il se retire définitivement ;-)

 

Portez-vous bien

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