Tout parait simple avec l'informatique d'aujourd'hui, mais avant l'ére de l'ordinateur, aboyeur et chronométreurs avaient en charge le relévé des temps et la gestion des classements des 24 heures du Mans. Retour au début des années 1970.
Face a la ligne d'arrivée, ils passent inaperçus et pourtant, ils sont indispensables.
Au début des années 70, 22 hommes dans une cage de verre assurent le chronométrage officiel des 24 heures du Mans.
Le chronométrage se décompose en plusieurs postes.
Il y a d’abord l'aboyeur.
Il relève tous les numéros des voitures qui passent devant lui. Il crie les numéros et les note sur une feuille de cent, une feuille simplement numérotée de 1 à 100.
Juste à ses côtés, un homme est chargé d'appuyer à chaque passage sur une pointeuse électrique, le temps s'imprime sur une bande de papier. Le chronométreur y note manuellement le numéro de la voiture.
Les petites bandes de papier sont ensuite découpées puis poussées vers les autres membres de l'équipe. Chacun des membres gère environ huit voitures. Chacun note scrupuleusement le temps de passage de ses voitures dans un tableau après vérification sur ses trois ou quatre chronomètres personnels. Il calcule ensuite le temps écoulé depuis le temps de passage précédent. Le nombre de tours et le temps de passage sont connus en quasi temps réel. Un travail méticuleux dans un vacarme sans répit.
Les premières tentatives de chronométrage électronique apparaissent à la fin des années 60. Les résultats sont satisfaisants mais le prix de revient reste un obstacle. Il faut équiper chaque voiture d'un émetteur fonctionnant sur une fréquence différente qui en cas de choc peut se dérégler voir ne plus fonctionner.
Au début des années 70, le chronométrage reste manuel mais on saisit à la fin de chaque heure les informations dans un ordinateur. Après 5 à 6 minutes de traitement informatique, l'ordinateur recrache sur un listing les résultats tries. Après une dernière vérification, le classement devient officiel.
Deux équipes de onze chronométreurs se relaient. Ce sont de véritables pros qui se déplacent, aujourd'hui au mans, demain sur une course de moto, un rallye ou une autre compétition sportive. Ils sont une centaine en France. Mais c'est avant tout une passion car tous font un travail durant la semaine.