Le Mans, 20-21 juin 1925
En 1925, l’affiche est alléchante, avec Segrave, champion du monde de vitesse, avec Wagner, récent vainqueur du GP des États-Unis. Le plateau est international : Austin, Sunbeam, Chrysler, Diatto, OM, etc., avec des écarts impressionnants de cylindrés, de la petite Austin "Seven" de 748 cm3 à la surpuissante Sizaire de 4500 cm3.
Quarante neuf voitures prennent le départ. Bentley est là, impressionnant avec les redoutables vainqueurs Duff-Clement. Lorraine aligne trois voitures, l'une toujours pilotée par De Courcelles-Rossignol, l'autre entre les mains de Stalter-Brisson. Les Américains apparaissent avec Chrysler. L'Italie est représentée par sept voitures (4 Diatto et 3 OM). Lors du départ, comme à l'accoutumée les pilotes doivent installer les capotes. Pour éviter la triche, on demande aux pilotes de se positionner de l'autre côté de la route : le premier et légendaire " départ style Le Mans " est né !
John Duff prend un départ "canon" avec dans son sillage, Segrave et sa Sunbeam. Les Bentley connaissent des ennuis (panne sèche pour Moir, canalisation bouchée pour Duff). La Chenard et Walker, encore une fois, emmenée par son gros moteur 4 litres se montrera la plus rapide mais enregistrera à son tour son lot de problèmes.
En embuscade, les deux solides et brillantes Lorraine, passeront en tête dès la mi-course. Au final De Courcelles-Rossignol franchiront, sur leur extraordinaire Lorraine, la ligne d'arrivée avec plus de 72 kilomètres d'avance !
1925 laisse aussi passer le premier nuage dans la mémoire des 24 Heures. Guilbert, au volant d’une Ravel, puis Métivier, sur Amilcar, se sont tués.
Bentley sévèrement battu, prépare déjà sa revanche pour l'édition des 24 heures du Mans 1926