24h LeMans 1980 93 Porsche 911 SC 1ère victoire du biocarburant
Le groupe 4 est réservé aux voitures construites à un minimum de 400 exemplaires, comportant au moins deux places. Des aménagements pour s’adapter à la compétition automobile sont autorisés. Le tout est encadré par un barème de poids en fonction de la cylindrée.
La Porsche 911 SC no 93 a déjà été vue au Mans en 1978, mais elle n’avait pas pu se qualifier. Thierry Perrier et Roger Carmillet tenteront de faire mieux cette année.
La principale modification concerne l’utilisation d’un nouveau carburant, il se compose de 48% d’éthanol et de 52% d’essence. L’AIBF, Association Interprofessionnelle des Betteraviers de France va fournir l’alcool. En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées… et en l’occurrence, des betteraves.
Les essais
Les chronos de 4’34’’00 pour T.Perrier et 4’41’’3 pour Carmillet sont hélas insuffisants pour prendre part à la course. La voiture n’est pas qualifiée mais un règlement très confus va permettre son repêchage.
Les adversaires dans le groupe 4 sont :
80 Porsche 934 – Gonzales-Romèro-Febles
90 Porsche 934 – Bourdillat-Ennequin-Bernard
91 Porsche 934 – Bussi-Salam-Grandet
94 Porsche 934 – J.Alméras-JM.Alméras-M.Hoepfner
La course
16h00 Joachim Springer, président de l’Adac donne le départ. La Porsche 93 s’élance depuis la dernière place de la grille.
Meilleur temps du groupe lors des essais, les frères Almeras épaulés par Mariane Hoefner sur la Porsche no 94 prennent immédiatement la tête de la catégorie.
La Porsche 80, conduite par un équipage Portoricain part à la faute dés le 1er tour. La remise en état va leur couter 15 minutes.
20h44 La Porsche no 90 de l’équipage Bourdillat-Ennequin-Bernard s’arrête au stand pour remettre en état la boite de vitesses. Ils resteront immobilisés 2h20.
22h00 Bussi-Grandet-Salam perdent 10 tours, le temps de réparer la transmission pendant que la Porsche Alméras s'échape avec quatre tours d’avance.
2h00 La Porsche Almeras s’arrête pour changer un disque de frein. L’équipage Portoricain, bien remonté, prend la tête du groupe.
3h40 Encore des ennuis sur la Porsche 90 de Bourdillat-Bernard-Ennequin. 34 minutes d’arrêt pour changer un cardan.
4h00 La Porsche 93 est en 28ème position au général.
4h13 Changement de la crémaillère de direction sur la Porsche 91 de Bussi-Salam-Grandet
5h23 Pour Bussi-Grandet-Salam, la course s’arrête suite à la casse du moteur.
5h25 Fin de l’aventure pour la Porsche no 80 des Portoricains suite à une sortie de route.
13h10 La pluie rend la course difficile et les Frères Alméras en feront les frais en tapant le rail au pont Dunlop. C’est l’abandon alors que la victoire était en vue.
La Porsche 93 roule régulièrement et ne s’arrête que pour ravitailler. La fiabilité paie et l’équipage Perrier-Carmillet prend la tête du groupe 4 avec 32 tours d’avance sur le seul autre survivant du groupe IV, la Porsche 934 no 90 de Bourdillat-Bernard-Ennequin.
16h00 La Porsche 911 no 93 passe la ligne d’arrivée. On retiendra de l’édition 80 le triomphe de l’artisan-constructeur et pilote Jean Rondeau face au colosse Porsche, mais en groupe 4, c’est aussi la 1ere victoire du biocarburant aux 24 heures du Mans.
16ème au classement général
1er du groupe 4
3821,609 km à la moyenne de 159,233 km/h
Meilleur tour 4’38’’5
