Après l'épisode Mathis, Ettore Bugatti obtient un prêt de la Darmstadt Bank. M. Muller, propriétaire de la laverie industrielle située à la Niederbourg à Illkirch lui loue un de ses ateliers. Bugatti se lance dans la fabrication de nouveaux modèles.

 

 

1906 Première édition de la Montée du Ballon d’Alsace

En juillet 1907, Ettore Bugatti part chez Deutz(Gas Motor Fabrik Deutz) à Cologne ou il y conçoit les types 8, 9

Parallèlement et avec l’aide de son fidèle ami Félix Kortz, il crée le type 10 (la Baignoire).

Le 25 février 1907, il épouse Barbara Maria Guiseppina Mascherpa, avec laquelle il aura quatre enfants, deux fils et deux filles.

Fin 1908, Etorre Bugatti grand amateur de chevaux, donne le nom de PUR-SANG à ses voitures

15 janvier 1909, Naissance de Jean Bugatti

Le 15 décembre 1909, Deutz et Bugatti cessent leur collaboration. Aidé par son ami  Espagnol, le Baron Augustin de Vizcaya, l'un des principaux actionnaires de la Darmstadt Bank, Bugatti décide de créer sa propre société. Il s'installe à Noël 1909 à Molsheim, (en Alsace alors annexée par l’Allemagne) dans une teinturerie désaffectée dont la propriétaire, Melle Geisser, vient de cesser l'activité. La Hardtmühle est constituée de deux ateliers, d'une maison d'habitation ainsi que d'un terrain qui pourra servir à une éventuelle expansion.Le dessinateur Félix Kortz et le mécanicien Ernest Friderich le suivent dans cette aventure. Ernest Friderich recrute les premiers ouvriers.  Vente de cinq Type 10. 

 

Dès 1910 commence la fabrication du Type 13, première voiture portant la célèbre marque Bugatti symbolisée par deux fers à cheval. 75 exemplaires sont vendus en un an. C’est une voiture avec un frein à main sur le tambour arrière, avec mâchoire en fonte frottant sur le tambour et, sur la transmission, un frein au pied.

Ettore Bugatti conçoit dès 1911 une petite voiture légère à deux places dont il envisage de vendre la licence à un autre constructeur afin de financer ses prochaines réalisations. Proposé tout d'abord aux marques allemandes Deutz et Wanderer, le prototype Bugatti est refusé outre-Rhin, avant d'être approuvé par la direction de Peugeot qui débutera la production de cette voiture dans l'usine de Beaulieu (Doubs) à la fin de 1912, après la signature d'un contrat entre les deux parties au mois de novembre 1911. C’est le type 19, la « Bébé Peugeot », 4 cylindres de 855 cm3 produite à 3095 exemplaires.

Sur le plan sportif, Bugatti remporte ses premières victoires avec le type 13. C’est le début d’une longue série de succès. Les bolides bleus, « Les purs sangs de Molsheim » vont tout gagner sur une période de 25 ans. (Plus de 2000 succès entre 1924 et 1934 et un total de plus de 4000 victoires en course).

4 juin 1911, Gilbert et M. de Viscaya (Le fidèle banquier) imposent les Bugatti type 13 dans les classes d’alésage 65mm et 80mm lors du Meeting de la Sarthe.

14 juillet 1911 Coupe de Nancy dans la côte de Bouffiers (6000 spectateurs)
Groupe A (Tourisme jusqu'a deux litres) 1er de Viscaya sur Bugatti en 1m 5s et 4/5
4ème catégorie (voiture de tourisme) 2ème Mathis sur Fiat en 1m 4s
6ème catégorie (plus de 7litres) 1er Mathis sur Fiat en 46s 4/5
Groupe B (vitesse)
Jusqu'à deux litres 1er de Viscaya sur Bugatti en 1m 2s 4/5
4ème catégorie (de 4 à 5L) 4ème Mathis sur Fiat en 1m 1s 3/5
6ème catagorie (plus de 7L) 1er Mathis sur Fiat en 47s 3/5
Départ lancé Mathis sur Fiat en 38s

 

23 juillet 1911 Grand Prix de France au Mans. Le petit type 13 motorisé par le 1,3L termine 2ème derrière la grosse Fiat dix fois plus puissante.

26 mai 1912, nouvelles victoires Bugatti au Meeting de la Sarthe. Le Type 18, uniquement destiné à la compétition, fait son apparition au Meeting du Mans. Cette voiture sera baptisé « Roland-Garros », du nom du célèbre aviateur qui, en 1913 achète le châssis 474.

Survint la guerre pendant laquelle l’Automobile Club cessa toute activité.

En 1914, L'entreprise Bugatti est réquisitionnée par les autorités allemandes. Ettore Bugatti, ressortissant Italien quitte l'Alsace pour rejoindre Milan emmenant avec lui deux voitures et enterrant sur place trois moteurs. En novembre 1914, Ettore et sa famille regagne Paris.

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