3 janvier 1921, le journal l’Auto publie l’information suivante
« J’ai eu ce matin une très longue entrevue avec M. Peirotes, maire de Strasbourg, au sujet du Grand Prix de l’ACF. Après échange de vues sur les différents points en suspens et sur la position actuelle des deux parties concernant le vote du conseil municipal, le maire m’a autorisé à déclarer officieusement en son nom....
"qu’étant donné les nombreuses subventions à lui accorder par les différents groupements intéressés, il n’y a plus aucun doute sur le vote et que l’ACF peut considérer que la subvention sera accordées dans le sens le plus favorable . A mon avis, la commission sportive de l’ACF peut donc considérer ce vote comme absolument certain ».
5 janvier 1921. Le Grand Prix de l’Automobile-Club de France 1921 n’aura finalement pas lieu à Strasbourg.
Depuis le temps que nos édiles se préoccupent du Grand Prix de l’Automobile Club c’est-à-dire depuis le mois d’août 1920, nous étions en droit d’attendre les meilleures espérances. Car, pour avoir discuté aussi longtemps ce projet, c’était bien la peine de de l’abandonner au dernier moment. D’autant plus que, comme l’a laissé savoir M. le maire de Strasbourg, les bénéficiaires indirects de la course répondirent affirmativement à la demande d’un concours financier qui leur avait été adressé.
Tout le monde sait que cette grande épreuve sportive a été remise sur pied par l’ACF pour contribuer au relèvement de l’industrie automobile française qui pendant la guerre, dût transformer ses usines en manufactures d’armes et d’engins.
En concurrence avec Le Mans et Lyon, l’Automobile Club de France avait pensé que le meilleur terrain pour le succès de ce formidable ‘évent’ sportif était l’Alsace reconquise et c’est pourquoi il fît d’aussi nombreuses démarches auprès de la municipalité pour réaliser une cause qui était celle de la France entière.
Après plusieurs mois d’attente, et sans réponse favorable de Strasbourg, l’Automobile Club de France vient dans une séance de commission de se prononcer pour le circuit de la Sarthe.
Nous lui souhaitons autant de succès qu’il aurait pu attendre en Alsace, car nous savons bien ou allait ses préférences. La lenteur ad-mi-nis-tra-ti-ve de nos autorités l’a emporté !!!
Nous regrettons profondément pour Strasbourg et l’Alsace, qu’elles n’aient pas saisir, de prime abord, l’intérêt et la valeur du joyau que nous offrait l’Automobile-Club de France. Ce sont des millions qui échappent au commerce de notre département. Et, sous ce rapport, il faut se demander si notre municipalité et le Commissariat Général ont fait tout leur devoir.
1er février 1921. Concernant l’organisation du GP de l’ACF 1922, on se bouscule déjà au portillon. Marseille devant accueillir une grande exposition coloniale, son Automobile-Club a proposé à la commission sportive de l’Automobile-Club de France l’organisation du Grand-Prix de France 1922 sur un circuit à proximité de la vieille cité phocéenne.
Bibliographie
Médiathèque André Malraux de Strasbourg
Journal l'Auto
Journal d’Alsace et de Lorraine / H. Tr.