Malgré une victoire remportée par des privés dans la classe 1,5L aux 24 heures du Mans 1923, les Bugatti restent absentes de l’épreuve Sarthoise jusqu’en 1930. Les Bugatti de Molsheim trustent les victoires dans les grand prix de vitesse, mais pour l’heure, l’endurance n’est pas une priorité.

 

 

12 Mars 1924, afin d'éviter des licenciements, tous les salaires des employés de Bugatti sont revus à la baisse.

Juin 1924 Des Bugatti sont attendues aux 24h du Mans
n°21 - de Pourtales - de La Rochefoucauld
n°22 - Bejet - Baron de l'Espée.
n°34 - Chassagne - Constantini
n°35 - Frères de Vizcaya
n°36 - Montevola - Sabipae
La firme renonce à la toute dernière minute et préfère consacrer tous ses efforts sur le Grand Prix d'Europe.

3 aout 1924. Début du légendaire Type 35 lors du Grand Prix de Lyon.

Juillet 1925, victoire au Grand Prix de Montlhéry réservé aux voitures de tourisme. Le type 39, 8 cylindres de 1500cm3, truste les quatre premières places. Le Patron célèbre la victoire place Kleber à strasbourg.

1er Janvier 1926, mise en place de primes pour le personnel. 5% aux mariés ou ayant des charges de famille, ou au personnel pouvant prouver qu'il fait des économies.

25 avril 1926, Bartolomeo Costantini sur un type 35 de 2,3L sans compresseur remporte la fameuse Targa Florio

1er septembre 1926, indemnité de 50% sur les frais de chemin de fer, pour les salariés qui viennent au travail en train.

Le chef d’œuvre d’Ettore Bugatti est sans doute le type 41 né en 1926 : La Royale C’est le raffinement, le luxe et l’élégance, un modèle grandiose, somptueux, destiné aux grands de ce monde.

La type 35 domine totalement la saison 1926 avec 12 victoires en Grand Prix.

(Pour l’écurie Alsacienne, c’est le début d’une période faste. Plus de 2000 succès entre 1924 et 1934 pour un total de plus de 4000 victoires en course).

Les Bugatti permettent aussi aux amateurs de se distingués en compétition. Ceux-ci arrivent à la course par la route, s’engagent dans la compétition puis repartent par la route au volant de leur bolide. (Comme Philippe Etancelin lors du GP de Reims 1926 ou René Dreyfus un autre privé, qui s’imposera à Monaco en 1930 au volant d’une 35 B devant les voitures d’usine et sous les yeux d’Ettore).

1er septembre 1926, mise en place de primes pour le personnel marié et les familles nombreuses.

 

Epreuve Dijonaise du 17 mai 1928. Madame Janine Jennky sur un type 35C de 2L est la première femme a remporter une compétition automobile. Face à des pilotes comme Louis Chiron, la performance est remarquable.

24 juin 1928. Bugatti domine totalement les Grand Prix de vitesse. Bien avant les Word Series by Renault ou même les coupes R8 Gordini, Ettore Bugatti va jouer le rôle de précurseur en inventant la compétition mono constructeur. 27 voitures sont engagées dans ce 1er Grand Prix Bugatti qui se dispute sur le circuit du Mans, une semaine seulement après les 24 heures. André Dubonnet(créateur de l'apéritif) sur son type 37 1500 cm3 à compresseur, remporte la victoire et du même coup un type 35 neuf remis au vainqueur par Ettore lui-même.

Aout 1928, ouverture d'un atelier de réparation au 75 Rue Carnot, à Levallois-Perret.

Toujours en 1928, Louis Chiron rejoint l’écurie Bugatti et accumule une série de victoires à Rome, Reims, Saint-Sébastian et au Grand Prix européen de Monza.

Très maniables, les Bugatti font du Grand Prix de Monaco leur jardin. Le premier Grand Prix de la Principauté, qui a lieu le 14 avril 1929, est remporté par William Grover Williams, un pilote privé franco-britannique, sur une 35 B privée, au terme d’un duel sans merci avec la Mercedes de Rudi Caracciola.

 

2 juin 1929, 2ème édition du Grand Prix Bugatti disputé sur le circuit du Mans. Zanelli remporte l’épreuve.

30 juin 1929, Grand Prix ACF au Mans. Le règlement prévoit une allocation maximale de 14 kg d’essence et d’huile aux 100 km. Le chilien Jean Zanelli  sur la Bugatti 2,3L à compresseur remporte la course. (à vérifier, certaines sources indiquent William Grover Williams). Le premier prix est une Bugatti Grand Sport d'une valeur de 130.000 Francs.

 

 

21 et 22 juin 1930, Les 24 heures du Mans.

Pour ce VIIIème Grand Prix d’endurance, la direction de course dispose de deux Bugatti. 

Le plateau est maigre avec seulement 19 engagements. Après le forfait d’une BNC et d’une Bentley 4,4L suralimentée, 17 concurrents seulement prennent le départ.

Pour la 1ère fois, l’Aco accepte la présence d’équipes privées. Autre nouveauté, la présence d’un équipage féminin composé de 2 pilotes françaises, Mesdames Marguerite Mareuse et Odette Siko au volant de la Bugatti type 40 no 25. La voiture est motorisée par un modeste 1,5L mais se retrouve seule dans sa classe de cylindrée car la Lea Francis 1,5L no 26 est équipée d’un compresseur qui la fait passer dans la catégorie supérieure.

A minuit, la Bugatti est 10ème avec 44 tours réalisés.

1930 Bugatti Type 40 no 25 Mareuse Siko

 
 

9 voitures finissent l’épreuve et toutes sont au-dessus des 2 000 km. L'arrivée de la Bugatti est salué d'applaudissements nourris. Nouvelle victoire pour Bentley, la cinquième. 7ème place au classement général et victoire de classe pour la Bugatti no 25 de Marguerite Mareuse et Odette Siko. 

 

Bentley bat le record du tour détenu jusqu'à lors par une Bugatti (GP Bugatti). Les 16km360 sont réalisés par ‘Tim’ Birkin en 6m48s, soit une moyenne de 144 km/h.

 

 

Le 21 septembre 1930, « Grand Prix de Pau ». Le Grand Prix National de l’Automobile Club de France se déroule à Pau sur un tracé de 15,8 km, en formule libre. Bentley et Bugatti s'affronte. Birkin sur Bentley termine second derrière la Bugatti type 35 de Philippe Etancelin. Ettore Bugatti, vexé de constater la puissance de  la Bentley, lui décerne le sobriquet de "camion le plus rapide du monde".

 

 

 

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