Si certains noms sont synonymes de victoires et de lauriers, d'autres noms comme Tamburello ou Pierre Levegh évoquent hélas des évènements bien plus tristes. Pierre Bouillin de son vrai nom, Pierre Levegh est né à Paris le 22 décembre 1905. Il reprend le pseudonyme de son oncle, Alfred Levegh, pilote automobile né en 1871, vainqueur du Paris Ostende en 1899 et de Paris-Toulouse-Paris en 1900. Levegh était l'anagramme de son véritable nom 'Alfred Velghe'.

Pierre Levegh débute la compétition en 1937 sur Delage et participe à ses 1eres 24 heures du Mans en 1938 sur une Talbot.

C’est toujours sur Talbot qu’on le retrouve après-guerre. Il se classe deuxième aux Grand Prix de Belgique, de Nantes et des Trois Villes du Nord en 1946.

(Lors des 24h du Mans 1955, Pierre Levegh s’accrochera avec l’Austin de McKlin. La Mercedes de Levegh s’envole et explose dans le public, tuant 80 personnes. Son nom reste malheureusement associé à l'une des plus grandes tragédies du sport automobile)

 

Né à Milan en 1909, ‘Gigi’ est le frère ainé d’Emilio également pilote. C’est au volant d’une Lancia Lambda, puis deux ans plus tard d’une Fiat Balilla qu’il participe à ses premiers rallyes. Ses origines aisées lui permettent d’acquérir une Maserati 4CM qu’il partage avec son cadet. Les succès arrivent dès 1935. Les jeunes Villoresi impressionnent. Emilio est recruté en 1937 par la Scuderia Ferrari pour piloter une Alfa Romeo et Luigi intègre l’usine Maserati. L’accident fatal dont Emilio sera victime sur l’autodrome de Monza ne calme toutefois pas les ardeurs de ‘Gigi’ qui continue à accumuler les succès.

Luigi Villoresi effectue son retour sur les circuits en 1946 toujours fidèle à Maserati. Les victoires s’accumulent : Nice, Circuit de Voghera et septième place à Indianapolis. Il entame la saison 1947 sur les chapeaux de roue avec des victoires à Buenos-Aires, Mar del Plata, Nimes et Nice. Luigi Villoresi est considéré comme l’un des pilotes les plus talentueux du moment avec Jean-Pierre Wimille.

‘Gigi’ Villoresi et sa Maserati sont les grands favoris de ce Grand Prix disputé dans les rues de Strasbourg.

 

Né à Milan en 1918, Alberto est le fils d’Antonio, illustre pilote Alfa Roméo décédé accidentellement alors qu’il menait le Grand Prix de Montlhery 1925. Alberto fût dans un premier temps pilote moto pour la firme Bianchi. Après guerre, c'est via l'intermédiaire d'un ami de son père disparu qu'il passe sur 4 roues, un dénommé Enzo Ferrari. Il fait son apprentissage de la compétition automobile lors des Mille Miglia 1940. La Ferrari T815 Sports qu’il partage avec son cousin Minozzi est en tête de la classe avant que des ennuis ne viennent les contraindre à l’abandon.

Il est de retour en 1947 sur une petite Cisitella. La seconde place obtenue sur l’ile de Gezereth derrière Cortese a marqué les esprits. Il fait ses grands débuts comme pilote d’usine Maserati sur la piste Strasbourgeoise.

 

(Alberto Ascari deviendra Champion du Monde de Formule 1 en 1952 et 1953).

 

Louis Chiron est un pilote Monégasque né 1899. C’est sur une Bugatti offerte par Alfred Hoffmann qu’il fait ses premiers pas en compétition. Après avoir triomphé au Grand Prix du Comminges 1927 devant les voitures d’usine, Ettore Bugatti l’intègre dans l’équipe officielle. Les victoires s’enchaînent immédiatement. Il apporte à la firme Alsacienne de multiples succès dont certains retentissants comme ses victoires à Spa ou au Grand Prix de Monaco 1931. Il rejoindra par la suite Alfa Romeo et Mercedes.

Il est considéré comme l’un des plus grands pilotes d’avant-guerre.

 

Louis Chiron dispute le Championnat de France 1947 mais la Fédération va peu après le Grand Prix de Strasbourg l'exclure du Championnat au motif que Chiron est Monégasque et qu'il dispose d'une licence Monégasque.

(La dernière Bugatti présentée au salon de Genève 2016 se nomme Chiron afin de rendre hommage à ce fabuleux pilote indissociable de l’histoire Bugatti)

 

Carlos Alberto Pozzi est né à Paris en 1909. C’est tardivement à 37 ans qu’il s’engage pour la première fois en compétition. Lors du GP de Nice 1946, alors qu’il travaillait pour un vendeur de voiture, Charles Pozzi se montre intéressé par une voiture de compétition, une Delahaye Torpedo 135MS. Le vendeur l’informe que la voiture ne serait disponible à la vente qu’après le Grand Prix. Hélas, victime d’un accident lors des essais, le propriétaire décide de renoncer à la course et propose la voiture en l’état à Charles Pozzi. Sur les conseils de son ami et mécanicien Marcel Turari, Pozzi achète la voiture, la répare, s’engage à la course, réalise le 10ème temps des essais et termine finalement 8ème de sa première course. Un véritable exploit.

En 1947, Pozzi dispute la saison sur sa Delahaye. Il vient de terminer 3ème du Grand Prix d'Albi disputé le 13 juillet. C'est au volant d'une Talbot qu'il dispute de la Grand Prix Strasbourgeois.

(Charles Pozzi deviendra par la suite importateur Ferrari en France)

 

Né en 1903, il débute la compétition en 1925. Le pilote s’illustre tout d’abord sur des Salmson puis développe sa propre voiture, la Caban, qu’il mène à la victoire au Bol d’Or 1930 et à la 9ème place des 24 heures du Mans 1931. Il mènera en 1938 une Delahaye à la seconde place des 24h du Mans 1938.

 

Yves Giraud Cabantous rejoint l’Ecurie France au début de l’année 1947.

 

Cet auvergnat est né en 1905. C’est au guidon d’une Harley Davidson qu’il participe dès 1927 à des courses de côtes. Il s’oriente vers les compétitions auto à partir de 1933.

 

La saison 1946 le voit revenir sur les circuits sur une Talbot Spéciale. Son intelligence de la course lui permet de remporter le Grand Prix d’Albi 1947.

 

(Lors des 24 heures du Mans 1950, Louis Rosier remportera une victoire héroïque en pilotant sa Talbot durant plus de 23 heures, un exploit)

 

Le Comte George Raphaël de Bethenod de Montbressieux est né en 1910 à Buenos Aires. Riche héritier d’une famille de commerçants, ce franco-argentin participe aux compétitions automobile à partir de 1932 sous le pseudo de ‘Raph’.

 

Il intègre l’équipe Naphtra Course en 1946. Troisième au Roussillon et à Albi, vainqueur du premier prix des 24h du Mans à Nantes et second du Grand Prix du Salon.

 

Louveau est né à Suresnes en 1910. Il cumule les compétitions cyclistes et des essais automobiles notamment pour la concession parisienne de Fiat. Fin des années 30, il participe au Liege-Rome-Liege et aux 24h du Mans.

 

‘Toni’ vient de Stalden dans le canton de Vaud en Suisse. Il y possède un garage automobile. Pour le Grand Prix de Strasbourg, il pilote une ancienne Maserati 4CM.

 

Né en 1916, Meyrat est un gentleman-driver. Il dirige une fonderie d’aluminium à Cahors.

 

(Il finira 2ème des 24h du Mans 1950 et 1951 sur Talbot)

 

Né en 1899. Son nom apparait en 1927 au départ de Grands Prix sur Bugatti. Son garage à Beauvais puis son activité de chef des ventes Peugeot pour le nord de la France mettent un terme à ses engagements dans les compétitions.

 

Il fait son retour sur les circuits en 1947, Il pilote à Strasbourg une Talbot T150C ex Levegh.

 

(Lors des 24h du Mans 1950, avec son ami Euguste Veuillet, le duo remportera une victoire de groupe au volant d’une nouvelle voiture, une Porsche)

 

Né en 1908, Jean-Pierre Wimille est le fils d’un journaliste automobile. Il débute la compétition en 1930 en parvenant à convaincre le concessionaire Bugatti de Nice, Ernest Friderich (Le fidèle 'Lieutenant' d'Ettore), de lui prêter une Bugatti T37A. Il accumule rapidement les victoires : La Turbie, Nancy , Oran.

Son talent lui permet d’intégrer rapidement l’équipe d’usine Bugatti. Il remporte notamment le Grand Prix de France 1936 et ses deux participations aux 24 heures du Mans en 1937 puis 1939 sont récompensées par deux victoires.

En 1946, au Bois de Boulogne, il remporte sous les yeux du Patron Ettore, le dernier succès majeur d’une Bugatti. Il rejoint l’équipe Alfa Romeo pour les Grands Prix internationaux et participe conjointement au Championnat de France sur une Simca-Gordini. Son immense talent et ses prouesses au volant des Purs Sang de Molsheim lui valent d’avoir une popularité phénoménale auprès du public Alsacien.

(Ce très grand champion sera victime d’un accident mortel le 28 janvier 1949 lors des essais du Grand Prix de Buenos Aires)

 

Né à Lyon en 1907, Eugène Chaboud débute chez Delahaye comme coéquipier de Jean Trémoulet avec lequel il remporte les 24 heures du Mans 1938. Il fonde l’année suivante l’Ecurie France et gagne le Paris-Nice.

 

Fidèle à Delahaye après-guerre, il termine 3ème de la Coupe des Prisonniers avant de gagner le Grand Prix de Belgique 1946. C’est au volant d’une Talbot de 1939 qu’il débute la saison 1947.

 

Après 2 succès à Marseille puis au Grand Prix du Roussillon à Perpignan, le pilote a annoncé sa présence à Strasbourg au volant d’une toute nouvelle voiture française.

 

Très peu d'informations sur ce pilote quil aurait débuté la compétition en 1938 lors des 12 heures de Paris. Après guerre, il dispute la Coupe Robert Benoist en 1945. 

 

22 avril 1946 - Nice - 6ème de la Coupe de Méditerranée (Simca)

13 mai 1946 - Marseille - 9ème de la Coupe de la commission sportive (Simca)

9 juin 1946 - Saint Cloud - 11ème de la Coupe du Conseil Municipal Circuit de Saint Cloud (Simca)

16 juin 1946 - Bruxelles - 5ème du Grand Prix de Bruxelles (Simca)

28 juillet 1946 - Nantes - 10ème de la Coupe de Nantes (Simca)

 

Jean Brault disputera par la suite les 24h du Mans 1950 (Delahaye) et 1951 (Fiat)